L'actualité de la course

Message de la mer : Erik Nigon Vers un monde sans sida (IMOCA)

Message de la mer : Erik Nigon Vers un monde sans sida (IMOCA)

Météo pas terrible, l’Alizé ne tient pas bien le coup et on a du mal à faire la route directe, heureusement on a à nouveau réparé le boîtier de latte et renvoyé toute la GV en passant en dessous de l’île Fernando de Noronha. 

On est au près collé serré ... sur la tranche et en mode solitaire du Figaro pour les prochaines 24h au moins. La fatigue physique se fait sentir mais l’adrénaline devrait nous booster, en tout cas pour moi c'est garanti. Ce qui est difficile dans ce genre de course c'est qu'il faut en permanence se remettre en cause, pas possible de se dire « ça y est, ya pu qu'à dérouler ... ». Si ce n'est pas un souci technique, c'est la météo qui change et franchement on n'est pas gâtés sur ce dernier bout.
 

Il nous reste, si on ne tire pas de bords (!!) 656 milles à faire, donc plus grand chose, mais si on n'est pas à fond, on risque de rallonger pas mal la route. Donc nerveusement on ne peut jamais vraiment lâcher, c'est une tension permanente qui limite le sommeil et rend la parole efficace à bord :-)
 

D'un autre coté, ce n'est qu'une course à la voile sans grands enjeux, mais on la vit comme si c’était la chose importante de notre vie du moment (c'est vrai qu'il n'y a pas grand-chose d'autre à faire non plus une fois qu'on est parti).

Et puis on est mieux dehors à faire avancer le bateau qu'à l'intérieur où il fait super chaud ...

Voilà, je fais court aujourd’hui car suis plus concentré sur l'avancée de bateau et son cap à tenir.
Demain soir, on en saura plus, d'ici là on ne va pas lâcher un degré.


Merci encore mille fois de tous vos messages.


Bises salées penchées de l’atlantique sud

Erik

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