La Transat Jacques Vabre en temps réel
l'essentiel
Le film de la première semaine de course en 26'
Le classement de 20h
Ultime
1. Maxi Edmond de Rothschild
2. Banque Populaire XI
3. SVR - Lazartigue
Ocean Fifty
1. Primonial
2. Koesio
3. Solidaires en peloton - Arsep
Imoca
1. Apivia
2. LinkedOut
3. Arkea Paprec
Class40
1. Redman
2. Banque du Léman
3. Volvo
Petit stop à Tenerife pour Emile Henry - Happyvore
"Nous avons détecté 3 problèmes : le réservoir de gasoil s'est fissuré et se vide doucement, il y a une prise d'eau par la crash box via l'entrée de la soubarbe qu'il faut démonter et réetanchéifier, ainsi qu'une potentielle prise d'eau par l'arbre d'hélice du moteur que nous devons surveiller. Nous sommes très déçus de devoir s'arrêter, ce n'était pas le plan. Mais au vu des soucis rencontrés, cela nous paraît la meilleure décision à prendre pour arriver le plus rapidement possible en Martinique. Nous restons 100% en "mode course" en dépit de ce pit stop. Nous repartirons à 100% de nos capacités et 200% motivés avec la ferme intention d'être au taquet !"
Lire la suite
Visionnez le stream du large sur Youtube ou Facebook à 19h !
RDV à 19h en direct sur Youtube et Facebook, pour un nouvel épisode du "Stream du Large" avec Sébastien Barat-Vassard !
— Transat Jacques Vabre (@TransatJV) November 15, 2021
La chaîne de la #TransatJacquesVabre ‣ https://t.co/Yfqvc9Nv6A#RouteDuCafé @LH_LeHavre @RegionNormandie @cmtMartinique pic.twitter.com/pbrqhUFmeA
Des nouvelles du bord - note vocale depuis Samsic - E. Leclerc
Yannick et Simon Kervarrec, skippers du Class40 Samsic - E. Leclerc
Le classement de 16h00
Ultime
1. Maxi Edmond de Rothschild
2. Banque Populaire XI
3. SVR - Lazartigue
Ocean Fifty
1. Primonial
2. Koesio
3. Solidaires en Peloton - ARSEP
Imoca
1. Apivia
2. LinkedOut
3. Arkea Paprec
Class40
1. Redman
2. Banque du Léman
3. Volvo
Des nouvelles du bord - note vocale depuis Free Dom
Thibaut Lefevere et Thomas Bulcke, skippers du Class40 Free Dom
Des nouvelles du bord - note vocale depuis Saint James - Biscuiterie de l'Abbaye
Pour ce qui est de la navigation c’est un peu plus calme que ce qui était prévu mais nous découvrons vraiment des choses que nous n’avions pas forcément vues, donc nous en apprenons tous les jours et nous sommes plutôt contentes ! Nous sommes contentes de la manière dont nous avons géré les manoeuvres, il n’y a pas eu de gros déchet, c’est plutôt pas mal.
En termes de classement nous nous attendions à rien du tout. Nous avons subi de gros passages à niveaux, ce qui fait qu’il y a un groupe bien détaché devant. Mais nous sommes au contact avec pas mal de monde.
La vie à bord se passe bien, nous rigolons bien. Pour l’instant c’est assez confortable car nous n’avons pas eu énormément de vent. Nous avons eu quelques bricolages quand même à faire, tout est réparé et tout fonctionne. Nous savions grosso-modo à quoi nous attendre et nous avons pu nous reposer après les premiers jours qui étaient éprouvants.`
Actuellement, nous avons une dizaine de noeuds, nous attendons plus de vent pour ce soir. Je pense que nous allons être portées un petit moment par ce flux et nous allons après retomber dans une zone sans vent juste avant de passer l’île de Sal. Cela ne nous réjouit pas mais c’est encore un peu loin, j’espère que cela aura le temps de changer.
C’était un peu inconfortable car les premiers partent avec du vent à l’avant et cela revient par derrière avec du vent aussi. Mais bon cela arrive sur nous du coup.
C’est rassurant de se dire que l’on arrive à côté de gros clients, cela nous remonte le moral, ils ne nous larguent pas, c‘est que nous nous en sortons pas si mal."
Julia et Jeanne Courtois, skippers du Class40 Saint James - Biscuiterie de l'Abbaye
Des nouvelles du bord - vacation de 10h30 UTC depuis Banque Populaire XI
Sinon nous avons fait deux belles manœuvres ce matin, là nous sommes pratiquement au près, cela refuse doucement. Tant que nous ne sommes pas complètement sortis c’est dur à dire, nous saurons véritablement combien nous avons gagné beaucoup plus tard car encore une fois ils vont être longtemps avec un meilleur angle donc ils vont grappiller longtemps sur nous, en espérant qu’ils retendent l’élastique moins que ce que nous avons réussi a grappiller dans le Pot. Pour l’instant nous avons réussi à conserver l’avance que nous avions sur Actual, 45 milles dans l’axe derrière, et nous avons gagné sur SVR - Lazartigue. En tout cas nous faisons marcher le bateau, nous prenons plaisir à naviguer, nous avons fait de belles vitesses moyennes au portant, cela fait du bien car nous n’avons pas toujours eu les conditions météo favorables depuis que nous avons notre retard. Car notre retard vient depuis Ouessant, lorsque nous avons décidé de passer dans le chenal du Four plutôt que passer à l'extérieur d'Ouessant. C’est sympa de revenir au contact, cela permet de rester motivés, nous avons navigué à vue avec Actual, les conditions sont sympas donc nous ne sommes vraiment pas à plaindre. Et encore une fois, au portant ce sont des bateaux magnifiques, nous allons attaquer le près débridé en sortie de Pot, et ce sont des bateaux qui vont vite là-dedans également.
Nous savons que ce sont des bateaux performants, j’ai envie de dire que cela montre qu’ils ont encore beaucoup de potentiel de développement. Réussir à mener de tels bateaux tôt après leur mise à l’eau prouve que ce sont des bateaux faciles. Il y a aussi le fait que les teams qui les développent sont très professionnels donc les bateaux sont performants de plus en plus tôt après leur mise à l’eau. C’est satisfaisant. Il y a encore du job, nous sommes à peine à la moitié de la course, il y a encore deux longs reachings à venir puis un long bord de portant : un reaching serré pour aller jusqu’à Trindade, un reaching abattu pour remonter puis du portant. La route est longue, je pense que ce sera plus une course de vitesse à la sortie du Pot si il n’y a pas de souci de fiabilité sur les bateaux, moins stratégique que ce qu’on a pu voir sur la descente de l’Atlantique.
L’ambiance est excellente, encore une fois c’est toujours sympa, nous prenons plaisir à faire ces deux belles manœuvres ce matin, c’est toujours plaisant de réussir ces manoeuvres sur des bateaux de cette taille-là. Nous essayons de faire marcher le bateau, de trouver les bons réglages. Nous sommes dessus car il peut encore se jouer plein de choses, il y a deux bateaux devant à aller chercher, nous regardons devant pour grappiller des milles et ne pas avoir de regrets à l’arrivée !"
Kevin Escoffier, co-skipper de l'Ultime Banque Populaire XI
Des nouvelles du bord - vacation de 10h00 UTC depuis Kostum - Lantana Paysage
Nous n’étions pas du tout partis pour faire ça c’est sûr ! Il ne faut pas oublier que nous avons mis le bateau à l’eau il y a deux mois, nous n’avons pas fait beaucoup de milles, seulement la qualification, quelques convoyages autour de la Bretagne et quelques sorties à la journée donc nous découvrons vraiment le bateau. Forcément nous sommes aussi compétiteurs, nous voulons tirer un peu sur la machine, et en même temps nous voulons arriver de l’autre côté avec le bateau en bon état, c’est un équilibre un peu compliqué à trouver mais c’est que du bonheur, c’est une machine de guerre ce bateau !
Et encore, Groupe Apicil a des dérives inversées, ce ne sont pas encore des foils mais cela reste des plans porteurs et nous n’avons pas cela. Oui, au départ nous ne visions pas du tout ce classement-là, mais c’est sûr qu’ils sont devant nous donc nous allons aller les chercher ! Nous avons vu que nous pouvions nous maintenir à leur hauteur, il y a des conditions dans lesquelles nous ne pouvons pas, nous les avons laissé partir au premier DST car justement nous ne voulions pas tirer sur le bateau, en sachant que de l’air allait rentrer. Ils ont filé, et depuis nous tirons vraiment sur la machine, donc oui c’est sûr qu’il y a quelques foilers qui ne décollent pas plus que cela, nous sommes quand même là juste derrière et nous avons trois foilers derrière ! Nous prenons clairement notre pied. Mais cela fait depuis le début du projet que nous nous marrons ! Nous vivons un truc de fou, nous nous sommes déjà bien régalés pendant les deux premiers mois et là c’est la grosse régalade, clairement. Moi j’ai l’impression d’être sur un tapis volant : c’est beau, tout va bien ! Nous faisons du beau bateau à voile, nous allons vers la Martinique, nous avons des super copains de jeu autour, de chouettes conditions, un chouette bateau.
C’est compliqué ce qui se profile, comment cela va se dérouler, nous avons plusieurs idées pour la suite, à priori nous allons prendre l’option est, mais il y a quand même de la molle, le Pot-au-noir va nous gaver. Nous n’avons pas regardé ce qu’il y avait après, mais ce ne sont pas des conditions habituelles, ce qui est intéressant aussi ! Mais c’est vrai que depuis le début de la course, cette Transat Jacques Vabre n’est pas habituelle."
Marie Tabarly, co-skipper de l'Imoca Kostum - Lantana Paysage
L'analyse du grand témoin Roland Jourdain
Des nouvelles du bord - message depuis HBF-Reforest'action
J’espère que votre semaine a bien commencé.
Au milieu de l’Atlantique, ça va aussi. Les conditions sont clémentes, il paraît que novembre est le mois sans coup de tabac. La lune prend de l'embonpoint, contrairement à nous qui commençons à nous rationner.
En réalité, nous aimerions bien que ça accélère un peu ! Nous sommes quand même très en retard sur notre tableau de marche. C’est d’ailleurs singulier de voir cette flotte de Class40, réputée très homogène en terme de performance, aussi éparpillée, des Canaries aux Açores. Mais ça a l’air d’être la même chose dans les autres classes.
Et la suite ne devrait pas arranger les choses, les 1ers auront tendance à aller chercher leur salut près de la Mauritanie tandis que les derniers (nous !!!) iront plutôt à l’ouest pour tenter de recoller les morceaux. Et entre les 2 les cœurs vont balancer entre ces 2 options radicales.
Ce qui semble à peu près garanti, c’est que la journée de vendredi sera difficile pour tout le monde avec la grève générale, reconductible, décrétée par l’ensemble des syndicats de l’Alizé. Tous les poissons volants seront cloués au sol…
Les autorités Cap Verdiennes pourraient être amenées à diriger les négociations afin de débloquer la situation en fin de semaine, au mieux…"
Kito de Pavant et Gwen Gbick, skippers du Class40 HBF - Reforest'action.
Avarie de spi pour MACSF
Le spi est tombé à l’eau suite à la rupture d’estrope de la chaussette qui le reliait à la tête de mât et s’est ouvert en deux. Après avoir doublé Gran Canaria hier en fin de journée, l’IMOCA MACSF évoluait ce matin au large de l’Afrique dans 20-22 nœuds de vent, sous spi avec un ris dans la grand-voile au moment des faits.
Isabelle et Fabien ont remonté chaque morceau à bord au prix d’efforts importants. Ils naviguent désormais sous grand gennaker.
Des nouvelles du bord - message depuis Solidaires en Peloton - ARSEP
Pour nous, c'est cher payé comme pour Erwan (Erwan Le Roux - Koesio), car ce n'est pas une question de choix de trajectoire, c'est le vent qui se casse la gueule plus vite pour nous et qui est plus fort pour Primonial, comme s'il coupait le ventilateur après être passé !
Vu son avance pour l'instant, les choses auront largement changé pour nous au Pot-au-noir… Mais bon... #CHARAL ?
Nous n’aurons pas moins de 150 milles de retard demain à priori...
De toute façon avec le Juanito (Erwan Le Roux - Koesio), nous sommes au taquet ! Ça ne fait pas les affaires de Seb (Rogues - Primonial).»
Thibaut Vauchel-Camus, skipper de l'Ocean Fifty Solidaires en Peloton.
Le classement de 11h
1. Maxi Edmond de Rothschild
2. SVR - Lazartigue
3. Banque Populaire XI
Ocean Fifty
1. Primonial
2. Koesio
3. Solidaires en Peloton - ARSEP
Imoca
1. Apivia
2. LinkedOut
3. 11th Hour Racing Team - Mālama
Class40
1. Redman
2. Banque du Léman
3. Volvo
Des nouvelles du bord - vacation de 5h00UTC depuis Prysmian Group
"À bord de Prysmian Group tout va bien. Nous naviguons dans un flux de nord-est assez fort, plus fort que prévu. Il y a de l’eau partout sur le pont et la nuit est froide, la température est en train de baisser donc nous avons été obligés de ressortir vestes et cirés. La mer est organisée pour l’instant, mais nous sommes proches des côtes africaines alors nous restons très vigilants.
Nous allons faire des jibes pour se repositionner à l’ouest et passer le Pot-au-noir. Nous préférons passer par l’est pour l’instant car le vent est plus fort et frais. Nous espérons que notre tribord pour se décaler ouest ne nous soit pas trop défavorable. Nous sommes contents d’être où nous sommes et ne regrettons pas notre choix.
À l’approche des côtes africaines il y a pas mal de trafic : pêcheurs, cargo, etc. Il faut donc rester très attentifs et vigilants, d’autant plus que certains bateaux ne sont pas visibles à l’AIS. L’enjeu du jour c’est d’aller vite et de continuer comme ça, avec les mêmes dynamiques à bord."
Giancarlo Pedote, skipper de l'Imoca Prysmian Group.
Des nouvelles du bord - message depuis Legallais
"Maintenant que nous avons bien dégringolé dans le classement je peux reprendre la plume. (En vrai on a retouché du vent donc c'est pas si mal, rendez-vous au Cap Vert, priez les Dieux des GRIBs pour nous).
Un philosophe grec aurait dit : "il y a trois catégories d'hommes : les vivants, les morts, et ceux qui naviguent en Crocs". Depuis hier nous faisons donc partie de ces derniers. D'aucuns pensent que c'est une mode ou un confort, mais la légende raconte que Tanguy Leglatin lui-même aurait déclaré, un globe dans la main gauche et un sceptre dans la droite : "allez et naviguez en Crocs". Depuis s'en suivit une rupture nationale de la chaussure en plastique, plus particulièrement la jaune (véridique). Dommage ça aurait fait corpo à bord de Legallais. Bref si nous naviguons en Crocs c'est qu'il fait chaud et c'est drôlement agréable de retirer les chaussettes de ski ! On a aussi fait sécher notre gros pouf, plus pratique pour rédiger des emails.
Une pensée que j'avais en regardant à travers notre hublot quand on dévalait encore les pistes : quand j'étais petit mon papa m'emmenait nettoyer sa voiture chez Eléphant Bleu. J'avais le droit de rester à l'intérieur pendant le karcher et c'était un sentiment de carapace, comme quand on dort sous un Velux et qu'il pleut. Ça doit être d'autant plus impressionnant en solo... Mais tout ça c'est peut être fini, nous avons fait tourner un premier routage qui va jusqu'en Martinique et il indique 19 noeuds maximum. Heureusement que nous avons vu large en gasoil et en vivres...
Aujourd'hui nous avons testé pour vous :
- le dévent de Madère : on déconseille, un peu deux salles deux ambiances avec Aquaboulevard, c'est bien moins fun.
- le Curry Korma Ducros (Doux): se marie très bien avec la crème de coco."
Pierre Casenave-Péré et Kevin Bloch, skippers du Class40 Legallais.
Des nouvelles du bord - message depuis Nexans - Art & fenêtres
Ce matin nous avons eu droit à un magnifique lever de soleil sur les Canaries. Nous avons en effet ajusté notre trajectoire depuis hier pour passer entre Gran Canaria et Lanzarote afin de bénéficier d’une canalisation du vent et accélérer dans une zone bien calme en ce moment.
Nous ne sommes pas au bout de nos peines : la suite vers le Cap Vert puis le Pot-au-noir s’annonce bien complexe. En revanche, les conditions de vie deviennent paradisiaques : les cirés ont été remisés au fond des sacs et remplacés par t-shirts et shorts.
Les panneaux solaires commencent à nous délivrer une énergie cruciale pour la suite, d’autant que le faible vent rend moins efficaces nos hydrogénérateurs.
Nous sommes concentrés sur notre route et nos réglages de voiles mais profitons de chaque instant en mer, conscients d’être de grands privilégiés."
Fabrice Amedeo, skipper de l'Imoca Nexans - Art & Fenêtres.
Des nouvelles du bord - message depuis Redman
"Bonjour tout le monde,
voilà une semaine que nous sommes partis du Havre ! Une semaine à batailler. Dès le départ le placement sur la ligne a été un combat pour avoir la position la plus au vent. Ensuite il a fallu se battre pour garder le contact avec la tête de flotte, dans la molle, contre le courant ! Les Class40 sont de superbes bateaux, mais comme chaque dessin de carène, ils ont leur point faible : la molle.
La pointe Bretagne ne nous a pas épargnés non plus : encore de la molle. Nous en ressortons avec un retard de 50 milles sur les Normands qui mènent alors la flotte. La descente le long du Portugal a été aussi une belle joute d'empannages dans de l’air avec une mer compliquée à gérer. Là non plus pas de répit, nous avons très peu dormi et beaucoup barré. C'est là que nous revenons enfin sur les vikings Nicolas et Alexis. Après avoir vu successivement tous les concurrents qui nous séparaient d'eux. Quel soulagement pour nous d'avoir pu combler ce retard en si peu de temps, mais que d'énergie déployée.
Mon Pablo, mon précieux, c'est le choix du coeur. Mais aussi celui de la performance et du dévouement. Depuis hier, le vent a molli, mais nous sommes loin de la molle dont la Manche nous a gratifiés ! Nous pensions avoir un peu de répit, mais c'était sans compter les caprices d’Eole. Le vent a été très changeant en force et en direction (entre 8 et 15 noeuds et en direction entre le nord et le 50°), dans ces conditions les choix de voiles de ce dimanche ont été compliqués.
Comment faire pour aller aux Canaries et où passer pour ne pas être englué dans les dévents des îles ? Après moultes changements de voiles d’avant, qui nous ont privés d'un sommeil de plomb, et un gros "brain storming" nous avons fait le choix du spi. Ce qui nous a permis de recoller à la tête de flotte et décider de passer entre Ténérife et Gran Canaria, comme la plupart de nos compagnons de route.
Il y a toujours un concurrent qui se démarque, je pense à Volvo. Qui eux nous ont fait hésiter longtemps, car ils sont partis à l’ouest ! Afin de se garder le choix le plus longtemps possible nous avons effectué un petit recalage dans l’ouest qui nous a coûté la première place pendant une partie de la journée… Mais au final, dans la soirée, nous avons repris le leadership.
Au moment où je vous écris ces lignes, nous n’avons pas encore passé les Canaries.
Côté paysage, encore un coucher de soleil magnifique, une journée sans nuage et une mer qui s'est bien calmée, avec une longue houle bien propre. Nous avons croisé un navire de croisière, du genre de celui de La Croisière s'amuse, pour ceux qui ont connu cette série. Nous sommes passés aussi entre Selvagem grande et l’île Alto. Deux îles qui ont l’air inhabité, à peine à 100 milles nautiques au nord des Canaries. La lune nous éclaire encore et toujours, nous commençons à voir au sud des nuages typiques des alizés, ça sent bon les grands surfs.
Le bateau va bien, nous faisons attention à notre consommation d 'énergie, nous risquons d'être un peu limite en gasoil, (on se sert du moteur pour recharger nos batteries), ceci dit, s'il continue à faire beau, les panneaux solaires devraient nous permettre de moins stresser de ce côté-là !
Nous avons reçu beaucoup de messages de personnes qui nous soutiennent ça fait chaud au coeur merci à tous ! Je vous laisse, j'ai une fenêtre de tir pour une sieste de deux heures. Ça ne sera pas du luxe avant d'entamer le passage des Canaries qui s'annonce sportif avec encore un enchainement de jibes entre le DST et la côte..."
Antoine Carpentier, skipper du Class40 Redman.
Des nouvelles du bord - vacation de 4h30UTC depuis Actual Ultim 3
"Nous allons tous parfaitement bien, Anthony, le bateau et moi !
Nous venons de passer le 7 (parallèle) Nord et il faut au moins descendre jusqu’au 2 (parallèle) Sud donc il nous reste au moins 300 milles avant de sortir du Pot-au-Noir. Il a l’air pour l’instant assez étendu et nous ne sommes pas encore rentrés dans le dur. Nous avons passé les premiers contreforts du Pot-au-Noir qui n’étaient pas très faciles et maintenant nous allons descendre au sud et ça va se compliquer dans la journée. Il y aura probablement moins de vent. Jusqu’ici nous avons réussi à aller vite, tout droit et à ne pas se faire ralentir ! Ça ne s’annonce pas si facile ensuite..
Il y a deux choses dans le Pot-au-Noir, il y a moins de vent et nous arrivons à identifier ces zones grâce à la météo, et c’est aussi un endroit qui génère des zones nuageuses très actives, que la météo ne voit pas du tout car ça pousse comme des champignons, un peu à droite à gauche. Nous ne pouvons donc les négocier qu’au dernier moment. Nous sommes exposés à des grains assez violents qui peuvent arriver à n’importe quel moment donc il faut être très vigilants, encore plus que d’habitude. Il faut aussi accepter de ne pas naviguer dans la configuration de voile optimale car nous ne pouvons pas manœuvrer en permanence le bateau au gré des conditions météo fluctuantes. Ça serait très fatigant pour nous et pas forcément très efficace car nous devons ralentir pour les manœuvres. Il faut trouver le bon compromis entre vitesse, sécurité, prise de risque et ne pas se retrouver dans une zone sans vent.
Quand nous arriverons à l’équateur, nous serons vraiment dans un régime d’alizés sud-est. Ça sera une façon de naviguer différente et comme c’est un endroit lié à des nuages qui se déplacent et se créent de façon erratique, des écarts peuvent alors se créer ou se résorber dans un sens ou dans l’autre. Ce ne sont plus les mêmes paramètres de vitesse. Il y aura un peu de réussite et d’opportunités sur cette partie de la course. Tout le monde sera logé à la même enseigne ! "
Yves Le Blevec, skipper d'Actual Ultim 3
Le classement de 6h00
1. Maxi Edmond de Rothschild
2. SVR - Lazartigue
3. Banque Populaire XI
Ocean Fifty
1. Primonial
2. Solidaires en Peloton - ARSEP
3. Koesio
Imoca
1. LinkedOut
2. Apivia
3. Charal
Class40
1. Redman
2. Banque du Léman
3. Volvo