La Transat Jacques Vabre en temps réel

lundi 22 novembre
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21h00

Le classement de 21h

Ultime
1. Maxi Edmond de Rothschild 
2. Banque Populaire XI
3. SVR - Lazartigue

Ocean Fifty 
1. Primonial
2. Koesio
3. Leyton 

Imoca 
1. LinkedOut
2. Apivia
3. Charal 

Class40 
1. Redman 
2. Volvo
3. Crédit Mutuel
20h15
 
19h33
Ocean Fifty

Plus que 120 milles séparent Primonial de la ligne d'arrivée

Il ne reste plus que 120 milles à parcourir pour Sébastien Rogues et Matthieu Souben avant d'atteindre la baie de Fort-de-France. Ils sont attendus à 22h00 heure locale, soit 3h00 heure française, sur la ligne d'arrivée ! 
18h35
C'est une question d'heures. Le podium des Ocean Fifty, Primonial en tête, est attendu dans la nuit à Fort-de-France. Le Maxi Edmond de Rothschild est dans leur sillage, et coupera la ligne demain matin. Le dénouement de la course est imminent pour les multicoques.

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17h41
Ocean Fifty

Des nouvelles du bord - message depuis Arkema 4

"Il s'est passé tellement de chose en 24 heures, que je n'ai pas eu le temps de tout vous raconter ! Dimanche vers 2-3h du matin, le pilote ne veux plus s'enclencher. Tout fonctionne sauf que le vérin ne s'actionne pas. On a plein d'idée mais devons attendre la levée du jour pour voir d'où vient le problème. Puis vers 7h, on entend un grand crack et le gennaker tombe d'un metre. C'est le loop qui tient le hook en haut du mât qui s'est rompu. Mince, vite affaler le gennak en vrac, avant qu'il ne touche la surface de l'eau, se coince dans le flotteur ou pire le foil... et bien sûr Lalou est coincé à la barre, car nous n'avons plus de pilote... On affale, on réfléchit 30 secondes. Nous avons toujours une pénalité à éffectuer suite à la casse du scéllé moteur au niveau du Cap Vert.  Cette pénalité doit durer 2h, ce qui suffirait à remettre d'abord le gennaker en place puis peut-être le pilote. J'envoie un mail immédiatement à la direction de course, en demandant de vouloir faire la pénalité. En attendant la réponse on continue d'avancer sous J1, on teste le vérin de spare. Aucun résultat... Le problème ne vient ni du vérin, ni du calculateur pilote qui fonctionnent parfaitement. Merci Benoit de chez Madintec de nous avoir répondu au téléphone aussi tôt, et pour tes conseils. Le jour commence à se lever. Le téléphone satellite sonne. C'est la direcion de course qui nous prévient que nous pouvons faire notre pénalité. Le waypoint est enregistré, on arrête le bateau et je me prépare à monter dans le mât. La montée fut compliquée. C'est super difficile de se tenir au mât avec le bateau face aux vagues. Une fois en haut, il me faut 5 grosses minutes, juste pour arriver à fixer mon corps au mât et suivre ses mouvements. Puis accrocher le hook. 40 minutes plus tard, Lalou me redescend à toute vitesse, je suis épuisé. Mais il nous reste 20 minutes pour finir la pénalité, vite envoyer le gennak, le rouler, repartir vers le waypoint. On repartira 2h05 environ après avec un gennaker fonctionnel, mais sans pilote. Je reste à la barre pendant environ 4h, où on essaie d'isoler les problèmes de câblage. Il fallait aller jusqu'à la dernière prise qui rentre dans le calculateur du pilote, elle est rouillée à l'intérieur. Lalou, brillant d'ingéniosité, réussit à refaire des soudures et mélange des colles éoxy pour que tous les câbles tiennent. On teste, et c'est parfait, cela marche ! On peut enfin faire des manoeuvres, enlever le gennak pour le code 0, le bateau glisse sur l'eau, l'Ultime Banque Populaire nous passe 1 mille au vent et nous échangeons à la VHF. Dans la nuit, le vent monte à 18-20 noeuds, sous J1-GV haute, on est tous les deux dans la casquette, sous pilote, le bateau trace sa route, entre 24 et 30 noeuds de vitesse. Nous on dort au sec toutes les deux heures, on récupère de notre interminable dimanche qui nous a bien épuisé. Et là, depuis ce matin ça avance gentiment, avec un vent qui va mollir progressivement une dernière fois. Nos routes sont différentes avec GIlles, on verra bien si on arrive à lui reprendre encore plus de milles, en tout cas on est concentrés et frais pour faire avancer le bateau le plus vite possible vers la ligne d'arrivée. ETA dans 48h !"

Quentin Vlamynck, skipper de l'Ocean Fifty Arkema 4.
15h40
Class40

Des nouvelles du bord - note vocale depuis Primonial

"C'était un chouette réveil ce matin à bord de Primonial. On a passé une bonne nuit. Ca fait maintenant une dizaine de jours qu'on bataille en tête de la flotte des Ocean Fifty, avec des hauts et des bas. Une avance colossale qui a fondu dans le Pot-au-noir, il a fallu reconstruire tout ça. Hier soir s'est présentée l'opportunité d'appuyer un peu sur le champignon et d'essayer d'assommer la course. On avait très très envie de le faire, donc on a décidé de le faire, et ça s'est très bien passé."

Matthieu Souben, co-skipper de l'Ocean Fifty Primonial.
15h36
13h46
Ocean Fifty

Des nouvelles du bord - note vocale depuis Primonial

"Probablement le dernier lever de soleil à bord de l’Ocean Fifty Primonial, après une nuit extraordinaire et magique que l’on doit en sa quasi-totalité à Matthieu qui a œuvré cette nuit à la vitesse du bateau et qui a fait un travail incroyable. Ce qui nous a permis de nous réveiller ce matin avec une avance plus que confortable. Dernière journée de course, nous allons passer la Barbade en milieu d’après-midi puis toucher les côtes de Martinique. Cela va être une navigation attentive, nous allons commencer à rentrer dans du trafic, il va y avoir des sargasses. Nous allons aussi essayer de préserver notre trimaran qui a déjà 5 800 milles derrière lui quasiment, et surtout savourer ces dernières heures en mer avant de mettre pied à terre et de vous retrouver tous."

Sébastien Rogues, skipper de l'Ocean Fifty Primonial.
13h00
Chaque midi, retrouvez ici le plus joli message du bord envoyé par les skippers, ainsi que le décryptage du mot du jour.
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12h30
Class40

Des nouvelles du bord - note vocale depuis Crédit Mutuel

"L’ambiance à bord est solide, nous avons eu des petits moments plus difficiles, mais nous commençons enfin à trouver le fil de cette transat. Nous sommes concentrés, deux jours de route dans l’ouest. C’est un moment crucial de la course. Nous observons une fluctuation de la force du vent, probablement liée à la marée barométrique. Oscillations de la pression, auxquelles s’accompagnent des variations du vent. Et la mer change très vite et c'est assez étonnant.

La vision globale était de gagner dans le sud après le Cap Vert, nous avons fait la route en tribord amure. Nous surveillons les copains, nous sommes contents de voir que nous avons réussi à regagner sur les leaders, mais un groupe est revenu par le nord et nous a doublé. C’était un des derniers gros coups durs. La flotte est groupée mais du coup rien n’est joué pour personne.

Nous avons prévu large en ravitaillement et le bateau est au maximum de son potentiel, nous sommes confortables à bord donc c’est top. Dans les prochaines 24h nous allons essayer de suivre la bascule dans le bon sens et de grappiller des milles sur les deux premiers."

Ian Lipinski et Julien Pulvé, skippers du Class40 Crédit Mutuel.

12h00

Le classement de 12h

Ultime
1. Maxi Edmond de Rothschild 
2. Banque Populaire XI
3. SVR - Lazartigue

Ocean Fifty 
1. Primonial
2. Koesio
3. Leyton 

Imoca 
1. LinkedOut
2. Apivia
3. Charal 

Class40 
1. Redman 
2. Volvo
3. Crédit Mutuel
11h30
Class40

Des nouvelles du bord - note vocale depuis Guidi

"Ça fait 4 ans que je fais du Class40, que j’ai de petits sponsors à droite à gauche donc ça me fait très peu d’argent, je suis obligé de tout faire moi-même. Des fois j’arrive à engager un préparateur pour des choses que nous ne pouvons pas faire tout seul. J’ai la chance d’avoir Andrea parce que ça me décharge un peu sur la préparation du bateau. Il a ramené un super sponsor qui nous aide, qui fait des actions maritimes mais c’est une toute petite entreprise qui ne donne pas énormément d’argent car ils n’ont pas le budget pour investir dans le projet d’un Class40.

Les gens se rendent peu compte du budget pour les courses au large. En Imoca il y a des employés permanents, alors qu’en Class40 très peu ont ça. Il y a beaucoup d’administratif, de préparation sur le bateau, sur la météo ou sur la tactique. Dans mon cas, je n'ai pas de préparateur physique, ni de météorologue. C’est un peu éreintant, c’est d’un côté ce qui fait la beauté de la chose. Ça donne une énergie de montrer que nous avons réussi tout par soi-même. Je sais que pour Andréa c’est aussi un peu la même chose. C’est quelque chose de très dur mais qui est une forme de fierté. Nous sommes dans une nouvelle extinction de masse et nous en avons la preuve tous les jours, année après année. 

Il y a 15 ans en arrière, nous voyions de légères différences. J’ai eu l’occasion d'aller participer à une espèce de course de survie en Afrique de l’Est, ce que nous ne nous rendons pas compte c’est que là où nous en parlons le moins, c’est là que c’est le plus touché. A l’équateur, je me suis baigné dans une eau à 36 degrés, c’était un jacuzzi ! J’ai grandi entre le Sénégal et la France. Avant il y avait des moutons et aujourd’hui plus du tout parce qu’il n’y a pas un brin d’herbe. À la place de la savane, maintenant il y a le désert. Partout où je suis allé dans le monde, le constat est le même. Il y a moins d’oiseaux, moins de plantes et moins d'espèces. Nous ne nous rendons pas forcément compte de ce genre de choses, nous qui allons acheter nos produits au supermarché. Nous retrouvons beaucoup plus de piraterie dans le monde car beaucoup de communautés dépendent de la pêche. Il serait bien que nous commencions à tous comprendre tout cela, je suis le premier à faire ma propre critique. La course au large est très mauvaise, toutes les pièces sont issues de carbone et de matières polluantes.

Désolé pour ce petit coup de poing, je suis très fatigué et en plus nous allons en reculant. Mais en tout cas je vous souhaite une bonne journée à tous."


Charles-Louis Mourruau, skipper du Class40 Guidi
11h12
Class40

Des nouvelles du bord - message depuis Seafrigo-Sogestran

"Atlantic Express

En regardant la cartographie hier, tout le monde avait l'air d'être monté dans le même train de "l'Atlantic Express".

Si Redman et Volvo s'étaient installés dans la voiture de tête, une petite vingtaine de bateaux se bataillaient en seconde pour faire sa place.

Nous nous sommes donc battus dans des conditions de navigation engagées cette nuit, conditions peu confortables, peu reposantes et un peu stressantes mais Seafrigo-Sogestran tient bien la marée et on a su grappiller des précieux mètres sur un certain nombre de nos adversaires directs. 

Le classement au petit matin fait donc particulièrement plaisir au moral !!

Attention la route est longue, il va falloir tenir la cadence jusqu'au bout !!

En vrac :
- Nous avons croisé une baleine qui était sur notre trajectoire hier. On a dû modifier notre route pour éviter l'impact !!! Non mais ils se croient où ces cétacés à venir jouer sur notre terrain de jeu !!! 

- Nous avons failli faire 5 sorties de route cette nuit (départ à l'abattée), mais à chaque fois on a réussi à reprendre la main sur le pilote automatique et remettre le bateau dans ses rails. #plusqueseptjoursatenir

- Nous n'avons pas mangé hier soir. Début du rationnement ? Non, on a zappé... Avec notre dessalinisateur, et notre avitaillement préparé par Catherine (#bellemèrepréférée), on va être tranquille jusqu'en Martinique !!

Excellent début de semaine à vous !"


Cédric Chateau et Jérémie Mion, skippers du Class40 Seafrigo - Sogestran
11h00
Class40

Des nouvelles du bord - message depuis Crosscall


"J'imagine très bien les températures du mois de novembre dans notre hexagone, un ciel bas, pluvieux, neigeux dans les montagnes ou les stations de ski commencent à ouvrir. Nous aussi le ciel est couvert, mais la température ne cesse d'augmenter, il devient vraiment difficile de dormir en journée, alors tous les moyens sont bons pour trouver un peu de fraîcheur. Entre la fabrication d'un ventilateur maison, ou des seaux d'eau de mer pour faire descendre un peu la température, nous sommes encore à la recherche de la vraie bonne solution.

Même si les montagnes commencent sérieusement à me manquer, et que je rate l'arrivée des premières neiges, je suis plutôt heureux de vivre à moitié à poil sur mon bateau au mois de novembre. D'ailleurs nous allons y rester jusqu'au bout du mois de novembre en mer, nous avions imaginé une arrivée autour du 23 ou 24, mais au final nous allons en profiter jusqu'en décembre ou presque.

Nous avons fait le compte de l'ensemble de la nourriture restante, le compte de l'eau également et nous sommes plutôt rassurés. Finis les boulimies des coups de blues, ou les encas des moments un peu longs, mais nous ne devrions pas mourir de faim ni de soif. Côté énergie c'est la même chose, l'installation de panneaux solaires une semaine avant le départ a sûrement été la meilleure idée que j'ai eue pour préparer cette transat.

Bref tout va bien à bord même si la frustration de naviguer plus haut et moins vite que les copains est forte, nous essayons de profiter un max de notre dernière semaine en mer.
"

Aurélien Ducroz et David Sineau, skippers du Class40 Crosscall.
10h30
Class40

Des nouvelles du bord - message depuis Edenred

"Hello la terre !

Au-delà de la course, qu'il fait bon d'être en mer ! Quelle chance nous avons d'être sous des latitudes chaudes et de faire des glissades de nuit sous spi avec une pleine lune qui éclaire comme en plein jour. Avec un ciel étoilé,  en short, le bonheur d'être en mer où notre seule occupation est de faire avancer au mieux notre machine ! H 24 ! C'est vrai que cette course est plus longue que prévu qu'elle pose des soucis pas envisagés, comme le rationnement, mais il nous faut reconnaître cette chance d'être sur l'eau avec nos magnifiques machines ! À bord d'Edenred nous savourons ces moments ! Nous sommes en pleine forme pour attaquer cette dernière semaine de course !"

Emmanuel Le Roch et Pierre Quiroga, skippers du Class40 Edenred.

09h30
Class40

Des nouvelles du bord - message depuis E.Leclerc Ville-La-Grand

"Depuis le Cap Vert, nous avons régulièrement des poissons volants qui atterrissent sur le bateau. Nous les reconnaissons  
1) au bruit
2) aux traces d'écailles qu'ils laissent sur le pont
3) à l'odeur quand nous ratons les deux premiers signes: ça pue !

Autre changement, les sargasses commencent à bien apparaitre, pas trop gênant pour le moment, mais il ne faudrait pas que cela augmente au fur et à mesure que le vent baisse...

Les journées sont chaudes et les nuits plutôt bonnes donc nous sommes torses nus la nuit et avec T shirt UV et chapeau le jour, il commence à faire très chaud à l'intérieur donc nous allons aussi essayer de prendre des douches d'eau de mer régulièrement (pour le propre mais aussi pour se rafraichir)

Pour la stratégie, nous espérons ne pas avoir à nous décaler aussi sud que les premiers et donc faire moins de route, mais la situation actuelle pour mercredi n'est pas top... donc nous espérons que les fichiers changent un peu dans les 48h.. pour la suite, cela devient une situation plus régulière d'alizés avec des empannages réguliers pour gagner du terrain à chaque changement de direction du vent, et sur le dernier tiers, nous nous  attendons à du vent plus fort, qui permettrait d'allonger la foulée pour une arrivée autour du 30 (23 jours de course...)

Bonne journée!"


Antoine et Olivier Magré, skippers du Class40 E.Leclerc Ville-La-Grand

 
09h00
Class40

Des nouvelles du bord - message depuis Project Rescue Ocean

"Ce dimanche soir s'annonçait paisible, après un petit repas en terrasse devant de belles lumières, place à la série du dimanche soir.

C'est très décevant, l'intrigue n'est pas du tout palpitante et ça a un sérieux goût de déjà vu. Nous nous demandons comment les producteurs de "La guerre des Sargasses" ont réussi à fourguer leur scénario, d'autant plus que ça a l'air d'être programmé tous les jours !

A chaque épisode l'intrigue est la même, au début le constat c'est que nous n'arrivons plus à naviguer à plus de 100% de nos vitesses cibles, donc l'enquête démarre. Au premier épisode nous suspectons un peu tout, nous commençons par inspecter les voiles qui sont sous notre nez, et devant le constat de leur innocence nous poursuivons les investigations. Assez vite nous constatons la présence de sargasses dans le safran, l'enquête est rondement menée, il faut dire que ça saute un peu aux yeux.

Dans l'épisode deux le pitch est le même, l'enquête dure un peu plus longtemps mais grâce à la caméra de vidéosurveillance sous la carène, la quille est nettoyée sans sommation.

Les épisodes suivants ne révèlent pas franchement d'autres coupables, on pourrait parler de délit de faciès mais le constat est sans appel, sans vouloir les stigmatiser les appendices sont toujours coupables.

Désormais nous regardons que d'un œil, nous nous contentons de nettoyer safran et quille toutes les 20 minutes ou plus fréquemment si le crime sur les vitesses cibles est trop odieux. Nous serions curieux d'avoir l'avis des autres spectateurs mais de notre côté nous ne sommes pas convaincus."


Axel Tréhin et Frédérique Denis, skippers du Class40 Project Rescue Ocean
08h30
L’arrivée des premiers est prévue dans la nuit. A l’intérieur des classes Ocean Fifty et Imoca, les skippers se battent pour franchir la ligne d’arrivée en premier, ligne qui se fait désirer. Les Ultime ne décollent pas face à unemolle persistante. Sur leurs trimarans de cinquante pieds, les marins s’éloignent progressivement de la zone interdite, alors que les Imoca continuent de longer cette dernière. Malgré une transatlantique qui s’étire en longueur, l’atmosphère est à son paroxysme du côté des Class40. 
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08h00
Class40

Des nouvelles du bord - message depuis HBF - Reforest'Action

"Que ce fut difficile de résister à la tentation d’une petite escale à Madère !

D’autant plus que la matinée s’était déroulée sous un plafond bas et une pluie soutenue. Tout ce qu’on aime !À une quinzaine de milles de Funchal, le vent est tombé complètement, ce qui nous a décidé à mettre le cap sur l’ile au moteur pour y faire une courte escale technique (carburant, pain, et plus si affinités…) , sachant pertinemment que lorsque nous mettrons le pied à terre, il nous serait très difficile (inhumain ?) de ne pas rester un peu plus… Mais sachant aussi que quelques heures de retard compromettraient fortement nos chances d’atteindre Gibraltar avant que les conditions météo ne se détériorent. Seulement voilà, le vent de Sud Est est revenu avec une éclaircie…

Nous nous sommes croisés du regard avec Gwen et nous avons su dans la seconde que la première gorgée de bière ne serait pas pour ce dimanche ! Nous avons repris notre route, longé la côte est, magnifique, de Madère puis de celle de Porto Santo, non moins remarquable. Les îles ont disparu rapidement dans notre sillage… Escale oubliée, nous sommes face à un vent d’est capricieux, sur un océan calme, en route vers une probable rotation du vent au secteur nord, qui devrait nous permettre de virer de bord pour vers route directe vers la Méditerranée."

Kito de Pavant et Gwen Gbick, skippers du Class40 HBF - Reforest'Action.

07h45
Class40

Des nouvelles du bord - message depuis Exploring Tech For Good

"Nous avons passé Sal, à l’entrée de l’archipel du Cap Vert. Il fait un noir absolu c’est impressionnant, il n’y a pas la moindre source de luminosité autour de nous. Nous ne voyons même pas l’avant du bateau... La lune se lève plus tard et nous passons la nuit à empanner dans l’archipel pour chercher des bascules de vent et éviter le piège absolu : se retrouver dans le dévent d’une île. La navigation ici change de nos derniers jours car nous ne sommes plus au grand largue et devons rester super vigilants en permanence au cas où nous croiserions un pêcheur ou autre embarcation. 

Lever de soleil magnifique, nous sommes juste devant la dernière des îles de l’archipel. Notre dernière terre à nous avant la Martinique. Nous empannons encore pour aller chercher un effet de site à la pointe de l’île, c’est une réussite, on déboule en sortie d’archipel pleine balle avec une forte accélération du vent et un angle super favorable ! Nous faisons tout de même un gros vrac juste avant le dernier empannage (c’est-à-dire que le bateau se couche sur la tranche presque à 90 degrés), notre plus gros depuis que nous avons le bateau. Rien de bien grave mais assez impressionnant d’autant plus que nous mettons quelques minutes à se remettre droit. Notre souris d’ordinateur a volé quelque part dans le bateau, nous l’avons retrouvée mais elle a perdu la boule... Nous la cherchons quelque part dans le bateau.

Sur le bord suivant nous battons notre record de vitesse moyenne sur une heure depuis le début de la course (14,1 nœuds) et nous sommes à ce même pointage le bateau le plus rapide de la flotte. Anecdotique mais assez kiffant sur le moment pour nous ! :) Nous allons reproduire cet exploit d’être le bateau le plus rapide deux pointages plus tard. Nous fêtons ça avec un petit kinder. 

Globalement nous n’avons pas vu le temps passer, quelques empannages (de a à z une bonne grosse vingtaine de minutes à fond) , des changements de spi (grand medium, medium grand), dont le premier dans plus de 25 noeuds jamais anodins, un petit jeu d'équilibriste sur le bout dehors pour aller chercher l'amure de spi qui s'était fait la malle. Bref une journée bien remplie, un peu fatigués mais il faut continuer cette nuit, le vent monte à nouveau il faut réagir ! Mais clairement nous aimons ça, et le bateau avance bien c’est une belle récompense ! 

La chaleur est toujours omniprésente à bord, c'est terrible. Le bateau mouille trop sur le pont pour que nous puissions ouvrir le capot avant donc aucun moyen de ventiler à l’intérieur c’est dur ! Tout notre chocolat est devenu mou :( Il faut prendre son mal en patience car en plus nous ne pouvons pas nous doucher tant qu’il ne pleut pas ! 

Nous avons des petits soucis avec nos sacs de nourriture. À force de les déplacer, de le jeter d’un côté à l’autre du bateau, certains plats se sont ouverts à l’intérieur et ont pourri tous les autres autour… Nous avions déjà fait un nettoyage, nous avons recommencé aujourd’hui mais rien à faire c’est dégueulasse dans ces sacs et ça pue. Parfois ça a même un peu moisi miam !

Bref deux, trois péripéties mais le plus important c’est que nous mettons enfin le cap sur la Martinique, et d'un certain côté ça nous donne un peu l'impression de vraiment commencer la "transatlantique" là c’est fini de descendre au sud nous « traversons » pour de bon. 

Un dimanche comme nous les aimons sur le Class40 Exploring Tech for Good ! Bizarrement nous n’avons pas eu le temps de ressentir le blues du dimanche soir... Et vous ?"

Victor Jost et Enguerrad Granoux, skippers du Class40 Exploring Tech For Good.

07h30
Class40

Des nouvelles du bord - message depuis Legallais

"Nous avons croisé avec Milai aujourd'hui, c'était trop bien de papoter à la VHF. Ils étaient un peu plus bavards que Nico de Happy Henry et nous nous sommes bien marrés. Ambiance sushi et rationnement de cigarettes à bord, apparemment. Ils font une super course en tout cas et ça a l'air de bien se passer à bord aussi. Trop marrant de se retrouver ici avec des copains de la mini 2019, j'avais croisé Anne pas beaucoup plus loin dans l'ouest, quand elle avait eu une avarie de gréement. 

Nous avons aussi reçu un email des copains du 115, ça faisait plusieurs jours que nous attendions une réponse et nous n’avons pas été déçus. Ils adorent raconter des conneries. Tout va bien pour eux aussi apparemment, même s'ils auraient trop de salé et pas assez de sucré à manger. C'est un peu l'inverse chez nous, il faudra faire l'avitaillement tous ensemble la prochaine fois pour pas se planter.

Enfin à bord nous nous amusons bien entre nous aussi. Nous avons fait le tour des bateaux pour s'imaginer un peu l'ambiance à bord (nous avons même chargé le pos report IMOCA pour avoir tous les équipages). Deux semaines à huis clos ça peut user... Nous tenons les résultats secrets, peut-être que Vanessa pourrait faire un sondage anonyme ? Vous l'aurez compris le pilote fait bien son travail et maintenant que nous n’avons plus de manœuvres à faire nous trouvons de quoi s'occuper.

Maintenant plus qu'à espérer que le vent mollisse un chouya pour pouvoir aller s'installer dehors sous le ciel étoilé avec un bouquin."

Pierre Casenave-Péré et Kevin Bloch, skippers du Class40 Legallais.

07h15
Ultime

Des nouvelles du bord - vacation de 5h00UTC depuis Maxi Edmond de Rothschild

"Pas beaucoup d’air, 5-6 nœuds, ça ne correspond pas vraiment aux fichiers météo et ça fait longtemps que ça dure… Il faut être patient, nous ne pouvons pas faire grand-chose. Nous faisons avec ce que nous avons et nous nous dirigeons tant bien que mal vers la ligne d’arrivée en espérant que le vent soit plus clément. Ça fait quelques jours que nous avons vraiment hâte d’arriver. Mais depuis hier ça nous a un peu calmés car nous aimerions bien aller un plus vite, et profiter de l’ambiance martiniquaise. Nous avons bien fait les choses, une bonne trajectoire dans l’ensemble. Nous ne nous méfions jamais assez des bateaux pouvant nous rattraper mais ça peut arriver. Mais le bateau n’avance plus du tout donc nous ne pouvons pas faire grand-chose…"

Franck Cammas, skipper de l'Ultime Maxi Edmond de Rothschild.

07h00

Le classement de 7h

Ultime
1. Maxi Edmond de Rothschild 
2. Banque Populaire XI
3. SVR - Lazartigue

Ocean Fifty 
1. Primonial
2. Koesio
3. Leyton 

Imoca 
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2. Apivia
3. Charal 

Class40 
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2. Volvo
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