La Transat Jacques Vabre en temps réel
l'essentiel
Le classement de 19h
1. LinkedOut (arrivée le jeudi 25/11 à 14h48 HF)
2. Apivia (arrivée le vendredi 26/11 à 11h00 HF)
3. Charal
Class40
1. Redman
2. Lamotte Module Création
3. Seafrigo - Sogestran
Des nouvelles du bord - message depuis Up Sailing
Morgane Ursault-Poupon et Julia Virat, skippers du Class40 Up Sailing
Des nouvelles du bord - message depuis Banque du Léman
"Que vous dire… Nous commençons à trouver notre rythme à bord sous cette chaleur. Nous connaissons les moments où il est possible de dormir à l’intérieure, et les moments où il faut faire comme nous pouvons en plein soleil pour atteindre l’après-midi où nous avons un peu plus l’ombre de nos voiles sur le pont. Le capot avant de la suite à voile est crucial dans l’affaire, du moment qu’il est ouvert, l'intérieure est un minimum aéré. Nous sommes du coup assez joueur sur la question quitte à aller éponger de temps en temps de l’eau d une vague qui a finis dans le capot.
Côté régate il n’y a pas de repos car les camarades de jeux ne sont pas loin. Tout le monde est entrain de mettre un peu de sud dans sa route, le jeu est de trouver le bon moment avec le bon angle pour y aller. Normalement c'est le dernier gros coup de sud avant de prendre un cap qui nous rapproche un peu plus de la Martinique. Qui d’ailleurs commence à être à moins de 1000 milles . Les journées de régate sont comptées, nous essayons alors de faire notre meilleure pour ces dernières journées de jeu !"
Valentin Gautier et Simon Koster, skippers du Class40 Banque du Léman.
Des nouvelles du bord - message depuis Seafrigo - Sogestran
Il reste donc trois journées de course poursuite. Au menu :
- Contenir les Suisses de Banque du Léman avec lesquels nous naviguons souvent à vue depuis hier (en ce moment par exemple). Ils vont vite, nous aussi (nous croisons les doigts pour que ça dure), c'est notre corps à corps du moment.
- Essayer de doubler les Belges. Si sur le papier c'est fait, il ne faut pas oublier que c'est un classement géométrique. Ils ont encore un avantage au sud en position. Nous espérons tout doucement réduire l'écart latéral pour doubler. C'est pas impossible.
- Contenir la meute. C'est probablement l'objectif prioritaire, pas question de nous mettre en danger par rapport à la petite dizaine de bateaux en embuscade.
- Redman... l'équipage Franco-espagnol, est au top, en maîtrise, très très rapide, en confiance sur la stratégie, Antoine s'achemine vers une troisième victoire de TJV à la suite, bravo !!! Mais attention, en cas de baisse de régime, vos serviteurs seront là !!!
Seafrigo-Sogestran est en parfait état de marche, les bonhommes sont reposés, prêt à en découdre, il n’y a plus qu'à !
En vrac :
- il fait très très chaud le jour
- il y a beaucoup moins de Sargasses
- nous avons fini les oeufs brouillés au fromage, à plus....
Excellente journée à vous !”
Cédric Chateau et Jérémie Mion, skippers du CLass40 Seafrigo - Sogestran
Des nouvelles du bord - message depuis Milai
"Tout va bien à bord de Milai. La journée, nous cuisons à la barre, alors en plus du bain de pieds, nous ajoutons maintenant du sel à notre eau de boisson, pour aider nos corps à garder l'eau. Pour ma part, j'ajoute aussi un peu de miel, parce que l'eau salée seule, c'est difficile…
Super couleurs, super paysages de nuages, il y en a de toutes les couleurs avant et après le 'bleu-blanc-bleu' de la pleine journée. Visite d'un paille en queue au dessus de nos têtes. Les sargasses = écuries d’Augias.
Bientôt bientôt la dernière ligne droite !"
Masa Suzuki et Anne Beaugé, skippers du Class40 Milai.
Des nouvelles du bord - note vocale depuis Saint James - Biscuiterie de l'Abbaye
Julia Courtois et Jeanne Courtois, skippers du Class40 Saint James - Biscuiterie de l'Abbaye
Les premières réactions de Charlie Dalin et Paul Meilhat (Apivia)
"Les dernières heures ont été un peu à l'image de toute la course, des conditions anormales, atypiques, très peu de vent, sans alizés. Il a fallu s'adapter avec des fichiers météo un peu faux, un peu décalés. Nous sommes heureux d'être là, c'est toujours symbolique une transat, on part de l'hiver en France et on arrive au chaud de l'autre côté de l'Atlantique. C'est vrai que nous partions pour tenter un doublé, il a manqué peut-être deux ou trois ingrédients, un soupçon de réussite, un soupçon de vitesse dans certaines conditions. Mais nous sommes très heureux de cette deuxième place. Il s'est avéré que sur la fin de parcours c'était impossible de revenir. C'était vraiment très intense cette régate à trois bateaux. Une régate au contact avec des bateaux aussi performants et technologiques, c'est génial.
Paul Meilhat
"La course a été très intéressante, hyper intense, beaucoup de manoeuvres, beaucoup de contact avec LinledOut et Charal. Apivia est un bateau très polyvalent, et nous étions dans des conditions très typées. C'était difficile mais nous sommes assez contents de nous. A bord c'était super, nous nous sommes bien entendus, nous avons donné le meilleur de nous-mêmes tout le temps. Thomas et Morgan étaient inspirés, ils ont bien navigué, ils avaient peut-être un bateau plus typé pour ces conditions-là. J'ai l'impression qu'ils étaient en réussite, tout ce qu'ils faisaient marchait. Chacun son tour. Ils méritent leur première place."
Apivia deuxième Imoca de la Transat Jacques Vabre
Des nouvelles du bord - vacation de 08h40UTC depuis Groupe Apicil
"18 noeuds de vent, et proches de la route directe ! Nous cumulons les milles car nous ne savons pas top comment ça va se passer après. Nous sommes très dépendants des modèles de météo que nous trouvons et des bateaux autour de nous. Nous arrivons à maintenir les écarts, mais pas trop à revenir sur ceux de devant. Nous avons fait une croix sur le spi depuis l’Espagne, mais globalement nous nous en tirons plutôt bien. Au taquet 24h/24h pour trouver le meilleur réglage possible.
Il fait particulièrement chaud, dès que le soleil est là c’est difficilement supportable. Nous nous hydratons et nous couvrons. Les choses vont s’améliorer au fur et à mesure en remontant vers la Martinique. Nous sommes bien en mer mais il va bien falloir que ça se termine à un moment, et puis nous avons un certain quota de nourriture."
Damien Seguin, skipper de l'Imoca Groupe Apicil.
Des nouvelles du bord - vacation de 08h30UTC depuis La Mie Câline
"Rien ne se passe comme prévu mais tout va bien. Les marins doivent s’adapter donc nous nous adaptons, mais la météo ça n’est pas trop ça.. Le but c’est d’aller chercher Louis et Marie devant, et c’est quand même mon ancien bateau en plus ! C’est sympa d’être groupé et de se dire que nous ne sommes pas seuls. Et surtout pouvoir grappiller quelques bateaux. Nous naviguons bien en faisant attention aux manœuvres, par stratégie nous faisons les choses proprement.
Niveau ravitaillement nous risquons d’être limite mais nous mangerons mieux à l’arrivée. Un repas sur deux est un vrai repas. Mais vu la chaleur nous mangeons très peu la journée. C’est encore long, mais c’est ma dernière aventure avec ce bateau donc je suis bien en mer et je n’ai pas tant hâte d’arriver. Nous nous sommes aménagé des petits coins dans des courants d’air pour dormir."
Arnaud Boissières, skipper de l'Imoca La Mie Câline.
Des nouvelles du bord - vacation de 08h20UTC depuis Émile Henry - Happyvore
"Super nuit avec beaucoup d’étoiles, nous sommes très content. Jolie régate car c’est du jeu de rester accroché au paquet de tête ! Nous ne regardons pas tant les concurrents, Nous regardons surtout la meilleure trace pour nous. Nous cherchons le meilleur angle, nous avons empanné et nous visons la Martinique. Nous sommes en mode chasse pour revenir le plus possible sur nos concurrents. Nous avons mis à l’eau 1 mois seulement avant le départ donc nous sommes toujours en mode découverte et apprentissage. Nous ne pouvons donc pas tirer de conclusion sur les performances du bateau.
Il fait hyper chaud, dans le bateau nous ne sommes pas loin des 40 degrés.. Nous gérons ça plutôt bien en faisant des quarts assez courts quand le barreur est au soleil. Mais j’ai perdu mon chapeau hier… Il s’est envolé donc nous n’avons plus qu’un chapeau pour deux (rire). Je suis bien à bord, je n'ai pas forcément envie d’arriver ce qui est bizarre car c’est une course donc nous voulons quand même arriver le plus vite possible ! Beaucoup d’ouest aujourd’hui, et objectif grappiller des petites places car tout le monde est sur le même bord."
Nicolas D'Estais, skipper du Class40 Émile Henry - Happyvore.
Des nouvelles du bord - vacation de 08h10UTC depuis Rennes.St-Malo - Rêves
"Nous jouons avec les grains qui s’accrochent à nous. Ambiance top à bord, mais début de course compliqué en sortie de Manche avec quelques soucis techniques… Ça a été dur de cravacher et psychologiquement c’était vraiment compliqué… Nous avons réussi à revenir et nous commençons à avoir enfin du plaisir ! Nous avons mis une option sur le nord, et au vu des fichiers ça se passe bien. Le vent à l’air de rentrer davantage et nous allons pouvoir revenir un peu plus dans le match. Nous faisons notre propre jeu, nous arrivons à revenir sur quelques bateaux, mais nous avons tous à peu près les mêmes fichiers donc nous suivons la même logique.
Les journées sont chaudes, une journée de molle après le cap vert qui était un vrai cagnard ! Nous faisons attention à l’eau mais nous barrons beaucoup car c’est là que le bateau est le plus performant. Niveau rationnement ça va le faire, mais tous les petits trucs cool plaisir ça y est c’est terminé… Nous ne comptons pas encore les jours car il en reste encore une dizaine mais nous avons hâte ! Au vue des conditions nous ne savons pas trop si nous allons devoir rentrer tôt en métropole. Nous espérons profiter un peu de la Martinique. Nous allons empanner pour essayer de trouver la trajectoire la plus droite possible. Nous allons nous donner toute les chances de revenir sur le paquet."
Baptiste Hulin, skipper du Class40 Rennes.St-Malo - Rêves.
Des nouvelles du bord - vacation de 08h00UTC depuis Exploring Tech for Good
"Les conditions sont cool, nous nous occupons pas mal et il y a une bonne ambiance avec Victor ! Nous voulions aller plus au sud, mais visiblement on nous a préconisé une route assez directe avec un angle qui nous convient bien. Toutes les heures nous regardons la position de nos concurrents devant nous, et nous avons décidé de pousser sur ce bord, mais nous avons un souci d’indicateur aérien, un peu défectueux lorsque nous changeons de bord.
Ah la chaleur c’est pas marrant ! Le matin 30 minutes seulement après le lever du soleil, le bateau se transforme en vrai four. Nous buvons donc beaucoup d’eau et nous mangeons moins. Nous faisons des sacrifices sur la douche, mais sinon nous sommes bien. C’est plus au niveau de la crème solaire qu’il va falloir se rationner (rire). Notre position actuelle est top, mais il y a 3-4 bateaux devant nous que nous pouvons potentiellement rattraper."
Enguerrand Granoux, co-skipper du Class40 Exploring Tech for Good.
Le classement de 9h
1. LinkedOut (arrivée le jeudi 25/11 à 14h48 HF)
2. Apivia
3. Charal
Class40
1. Redman
2. Seafrigo - Sogestran
3. Banque du Léman
Premiers mots d'Yves Le Blévec et d'Anthony Marchand
Yves Le Blévec :
“Le premier objectif est de finir la course. Nos machines sont extraordinaires, mais toujours avec un potentiel de panne donc après autant de milles en course, c’est un succès que nous soyons tous à l’arrivée.
Nous sommes sur des bateaux exceptionnels en termes de performances. Nous affrontons le mauvais temps de manière plus agréable. Mais ce sont des bateaux extrêmement rapides et la vitesse est un facteur de tension très haute donc 18 jours de course à bord d’un Ultime engendre une charge mentale importante. Il faut veiller à toujours garder un coup d’avance sur la machine.”
Anthony Marchand :
“Après la sortie du Pot-au-Noir, c’est parti toujours par devant, et derrière, nous avancions dans des conditions plus compliquées. Nous n’avons quand même rien lâché et avons tout faire pour faire marcher notre bateau le plus vite possible car sans une course il peut toujours se passer des choses. Nous savions que Sodebo Ultim 3 allait prendre la route opposée à la nôtre après São Paulo e São Pedro. Nous avons préféré le sud. Nous avons eu un petit coup de stress quand nous avons vu qu’ils passaient devant au classement, mais nous avons bien travaillé notre trajectoire et ça a fini par payer. Nous sommes vraiment contents des trajectoires que nous avons fait. Nous faisons tous des erreurs et le premier est toujours celui qui en fait le moins. Nous avons fait une belle course, de belles manœuvres, nous n'avons eu aucun souci à bord.”