La Transat Jacques Vabre en temps réel
l'essentiel
Les premiers mots de Nicolas D'Estais et d'Erwan Le Draoulec (Emile Henry - Happyvore)
Nicolas D'Estais
“Nous sommes super contents. Nous avons mis à l’eau ce bateau seulement un mois avant le départ de la course donc c’est super d’arriver ici à Fort-de-France aujourd’hui. Nous avons passé de beaux moments sur l’eau avec Erwan.
Nous avons bien rigolé et avons rapidement trouvé nos marques. Nous étions copains en mer et nous restons copains à l’arrivée !
Je n’avais jamais passé autant de temps en mer. C’était un super voyage. Nous avons vu plein de volcans : les Canaries, le Cap Vert, la Barbade, le parcours était top !"
Erwan Le Draoulec
“C’était un super défi technologique, nous avons découvert un beau bateau. Il s’est passé plein de choses sur cette course, il y a eu l’escale à Tenerife, puis nous avons beaucoup bricolé. J’ai appris énormément de choses. Nous sommes super contents d’avoir réussi à boucler cette transatlantique, notamment pour nous deux partenaires respectifs.
Forcément, nous aurions aimé faire mieux, mais nous manquions d’entrainement, ça faisait longtemps que je n’étais pas parti en course ! Nous sommes quand même content d’avoir rempli l’objectif qui était de terminer."
Les premiers mots d'Axel Tréhin et Frédéric Denis (Project Rescue Ocean)
Axel Tréhin
"Nous prenons un bon départ jusqu’à ce que nous nous trouvions bloqués dans la dorsale. Nous avons ensuite eu une avarie, mais nous avons réussi à revenir dans le match. Il y a quand même du positif ! Puis nous avons identifié des axes de travail. Je pense qu’il y a un moment où nous avons décidé de plus jouer au même jeu. Nous avons voulu tenter, mais nous n’avons fait qu’accentuer le retard. Les conditions que nous avons rencontrées entre le Cap Vert et la Martinique étaient les conditions que nous avions identifiées comme le point compliqué pour le bateau. Le projet ne s’arrête pas là, c’est frustrant pour l’association, mais le projet continue car l’année prochaine il y a la Route du Rhum ! Nous allons retourner sur l'eau le plus tôt possible, dès janvier, et nous nous donnons rendez-vous dans un an. Nous sommes privilégiés de pouvoir vivre des moments aussi dingues.”
Frédéric Denis
"Nous nous sentons vraiment bien, c’est toujours super sympa de passer autant de temps en mer. Nous avons eu des moments où nous étions plus ou moins forts, notamment sur la fin. Forcément il y a un peu de frustration, mais au final nous sommes très contents d’être arrivés et de tout le chemin parcouru. Nous voulions prendre des options pour nous différencier, mais malheureusement ce n’était pas les bons côtés. Le duo fonctionne toujours, avoir navigué ensemble cette année nous a permis de nous rôder sur les manœuvres. Nous avons des images plein la tête !"
Emile Henry - Happyvore, 13ème Class40
Ce lundi 29 novembre, à 15 heures 50 minutes et 30 secondes en Martinique (20 heures 50 minutes et 30 secondes, heure métropolitaine), Emile Henry - Happyvore a franchi la ligne d’arrivée de la 15ème édition de la Transat Jacques Vabre en treizième position de la catégorie Class40. Le duo Nicolas D'Estais - Erwan Le Draoulec aura mis 22 jours 7 heures 23 minutes et 30 secondes pour parcourir les 4 600 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 8,55 nœuds, mais il a réellement parcouru5 362,35 milles à 10,02 nœuds.
Les premiers mots de Brian Thompson - Alister Richardson (Tquila)
“C’était une première pour moi et c’était sur un ancien bateau donc nous n’avions pas de très hautes attentes en termes de résultats. En quittant le ponton au Havre, nous nous disions quand même que ça serait vraiment bien de faire un top 15 donc nous sommes ravis de finir onzièmes avec ce bateau qui a déjà sept ans.
La nuit dernière, le vent s’est levé et au reaching les nouveaux bateaux étaient très rapides donc nous avons eu peur de nous faire rattraper. Heureusement, nous avons maintenu notre place.
Nous nous connaissions avant. Nous avons navigué ensemble sur le MOD 70 Argo. Nous espérons avoir un nouveau bateau pour la saison prochaine et cette course était un bon entrainement pour nous.
Cette course était probablement la course la moins ventée et la plus au portant que j’ai fait. Nous n'avions fait aucun entraînement dans ces conditions, nous avions que navigué dans du près avant donc nous avons appris énormément de choses !
Nous avons travaillé dur. Nous avons beaucoup barré et nous avons eu quelques soucis. Nous étions bien occupés à barrer et réparer !
Je pense que nous sommes le premier ancien bateau ! Nous pensions encore il y a deux jours nous hisser dans le top 10 car nous étions huitièmes, mais à la fin les nouveaux bateaux étaient très rapides. Chaque jour nous étions bord à bord avec un nouveau bateau, c’était sympa. Cette course était pleine de match, c’était génial."
Project Rescue Ocean 12ème Class40 à l'arrivée
Tquila, 11ème Class40 à Fort-de-France
Ce lundi 29 novembre, à 14 heures 38 minutes et 08 secondes en Martinique (19 heures 38 minutes et 08 secondes, heure métropolitaine), Tquila a franchi la ligne d’arrivée de la 15ème édition de la Transat Jacques Vabre en onzième position de la catégorie Class40. Le duo Brian Thompson - Alister Richardson aura mis 22 jours 6 heures 11 minutes et 08 secondes pour parcourir les 4 580 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 8.57 nœuds, mais il a réellement parcouru 5 501.72 milles à 10.30 nœuds.
Les premiers mots de Jean Galfione et Eric Péron (Serenis Consulting)
Jean Galfione
"Ce que nous craignions au début de la course, c’était que nous ne connaissions pas assez notre bateau et c’est ce qui a pêché un peu pour nous. Nous avons appris beaucoup sur cette Transat. Le bateau a un gros potentiel, il est tout neuf et il marche déjà bien, il y a encore du travail dessus. Il y a eu des phases longues et nous sommes contents que ce soit fini, malgré notre départ la performance est là, nous sommes contents de traverser et d’arriver en Martinique. Eric est un ami de longue date. Ce qui m'intéressait chez lui c’était de faire un projet avec du niveau et puis aussi je voulais partager cette expérience avec lui parce que c’est un super pote. Nous n’avons pas eu des conditions faciles, il n’y a pas eu beaucoup de vent au début puis c’était tactique. Cette Transat est une grosse expérience pour moi et je suis content d’être arrivé.”
Eric Péron
"Ça peut être dangereux de partir avec un ami mais je savais qu’avec lui ça n'allait pas être compliqué. Dès le début nous avons eu une relation très constructive. Je suis un peu déçu de ne pas avoir réussi à amener une performance à Jean. Effectivement nous étions dans un mouchoir de poche une grosse partie de la course dès le début et après ça nous a un petit peu déstabilisés, j’ai fait un mauvais choix de tactique. Nous en payons ce choix et là nous sommes 10ème, c’est pas mal.”
Serenis Consulting, 10ème Class40 à Fort de France
Ce lundi 29 novembre, à 13 heures 42 minutes et 20 secondes en Martinique (18 heures 42 minutes et 20 secondes, heure métropolitaine), Serenis Consulting a franchi la ligne d’arrivée de la 15ème édition de la Transat Jacques Vabre en dixième position de la catégorie Class40. Le duo Jean Galfione - Eric Péron aura mis 22 jours 5 heures 15 minutes et 20 secondes pour parcourir les 4 580 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 8.59 nœuds, mais il a réellement parcouru 5 335.63 milles à 10.01 nœuds.
Les premiers mots d'Amélie Grassi et Marie Riou (La Boulangère Bio)
"C'est pas mal d'émotions. Pour nous ça avait commencé sur les chapeaux de roue, nous avons pris un départ d'anthologie, nous étions déjà super émues, nous étions en tête de la flotte. Après, la réalité nous a rattrapé, nous avons pris une pénalité d'entrée de jeu, ça ne nous a pas aidé en début de course. Ce que je retiens de la Transat, c'est que je suis assez fière qu'avec Marie nous ayons mis du rythme jusqu'à la fin, même quand c'était dur. Nous sommes restées soudées et motivées. Nous avons bien travaillé nos positionnements, nous sommes classées là où nous le voulions à la fin de la course, grâce à un super retour ces dernières 48h. Nous avons majestueusement explosé notre grand spi cette nuit, mais ça s'est plutôt bien fini pour une avarie qui aurait pu nous couter plus cher que ça. Ca fait plaisir d'arriver à Fort-de-France et de découvrir la baie."
Marie Riou
"C'était super, nous sommes vraiment contentes d'être dans les 10, avec un super final et une bagarre avec Legallais, que nous avons vu une bonne partie de la course. Nous n'avons rien lâché et nous sommes vraiment contentes d'être ici en Martinique. Nous ne nous connaissions pas avec Amélie, mais nous nous sommes régalées du début à la fin, c'était une super expérience et une course magnifique. Nous allons mettre les pieds sur terre et savourer, parce que c'était vraiment long. Le bateau est plutôt en bon état, il peut repartir. Moi aussi je suis en pleine forme."
La Boulangère Bio, neuvième Class40 à Fort de France
Les premiers mots de Pierre Casenave-Péré et Kévin Bloch (Legallais)
"Nous avons commencé à avoir des problèmes seulement cette nuit, nous avons éclaté notre grand spi. Donc au final, longueur parfaite, il n'aurait pas fallu que ça soit beaucoup plus long. Mais pas de problèmes de nourriture, pas de problèmes d'eau. Quand nous avons passé le Cap Vert, nous avons regardé le prochain waypoint, il était à 2200 milles. En mer, on a pas mal de temps pour penser. Nous nous creusions la tête pour savoir ce qui allait pouvoir amuser un peu la galerie dans nos emails de la nuit. Ca n'était pas un exutoire non plus, mais un bon moyen de partager."
Kévin Bloch
"Nous sommes contents d'être là. Nous ne réalisons pas trop que c'est la fin. C'était très différent d'une Mini Transat, nous étions à deux, ça n'était pas du tout les mêmes façons d'aborder l'aventure. Et cette année nous avons eu un Atlantique tranquille, pas trop de grains voire pas du tout. Niveau météo, c'était assez facile. Nous avons chacun eu des hauts et de bas, mais nous nous sommes toujours bien marrés. C'est une très belle surprise de terminer 8ème, mais nous avons été avantagés par les conditions assez légères."
Legallais, 8ème Class40 à Fort-de-France
Les premiers mots de Manuel Cousin et Alexia Barrier (Groupe Sétin - 4MyPlanet)
Manuel Cousin
"Ça fait un bien fou d’arriver, nous avons rencontré beaucoup d’orages, beaucoup de molle mais effectivement le bateau promet beaucoup. Évidemment il y a encore beaucoup de travail, le bateau a beaucoup été changé cet hiver et nous prenons nos marques. Moi qui le connaissais par cœur après le Vendée Globe, je le redécouvre. Nous avons pris beaucoup de plaisir, je pense que ça a été une course très serrée finalement, il y avait de la bagarre à tous les niveaux et là nous avons pris du plaisir. Clément Giraud et Erik Nigon se sont battus comme de beaux diables et bravo à eux, nous ne les avons pas laissé faire mais ils se sont battus. Nous n’avons eu zéro problème, mis à part une petite poulie qui a explosé, mais un job d’équipe et de préparateurs qui a été top. Il reste encore beaucoup de travail mais c’est très enthousiasmant. Ça n’a pas été simple tous les jours, il y a des fois où nous aurions pu nous énerver, avec des grosses journées sans vent, à chercher la porte de sortie, mais non, ça s’est bien passé, nous avons beaucoup communiqué. Nous en sortons bien grandi. Il y a un petit point de déception au niveau de la performance, nous aurions préféré être à la place juste devant mais ça fait partie du sport.”
Alexia Barrier
"Nous avons bagarré jusqu’au bout, nous avons essayé de rattraper La Mie Câline, nous avons tout donné jusqu’au bout, ça n’a pas fonctionné mais nous avons fait une très belle course. Je pense que Manu a un bateau qui a été pas mal modifié cet hiver et qu’il a un énorme potentiel. Nous avons vécu une course très difficile, il y a eu des moments avec très peu de vent, nous avons eu l’impression de vivre quatre Pot-au-noir. C'est ma première fois en Martinique, je suis ravi de découvrir ce nouveau territoire, j’ai hâte maintenant de me poser et d’aller me balader. Nous n’avions pas le mode d’emploi, maintenant c’est à nous de découvrir les nouvelles possibilités et pour cela, nous avons pris des notes tout au long de notre route. Sans avoir vraiment navigué ensemble auparavant, il nous faut du temps pour prendre nos marques et c’est ça qui est intéressant sur les courses en double. Le but est de nous découvrir, de nous connaître et savoir faire équipe mais ça demande un peu de temps et j’ai apprécié chaque journée à ses côtés.”
Les premiers mots d'Emmanuel Le Roch et Pierre Quiroga (Edenred)
Pierre Quiroga
"Belle et longue transat. Elle fut plus longue que ce dont on s’attendait. C’était une belle aventure sportive et je pense que nous sommes satisfaits de cette septième place.
Nous avons un safran que nous ne pouvons plus relevé depuis le Cap Vert, des petits soucis d’énergie et d’autres à droite à gauche, mais globalement c’était correct. Je n’ai pas regardé la force de vent, mais en moyenne ça devait être 15 nœuds. Nous n’avons pas eu beaucoup d'occasions de tirer sur le bateau, hormis cette dernière nuit qui nous a permis de conforter cette septième place.
Nous sommes descendus assez sud, nous avons vu le Pot-au-Noir de très proche. C’était chouette d’avoir autant de regroupements de flotte, au raz de sein, au milieu de l’Atlantique, ça donnait quelque chose d'intéressant sur l’eau."
Emmanuel Le Roch
"Nous sommes contents d’être arrivés. Les derniers jours ont été longs. Nous attendions le vent impatiemment. Ca nous a fait du bien de pouvoir bien attaquer la nuit dernière et d’arriver ici de jour. Nous sommes contents d’être là, contents du bateau, content de l’équipage ! Merci à toute l’équipe qui a préparé le bateau et à notre partenaire Edenred qui nous a permis de faire de belles choses avec ce beau bateau.
En Class40, il y avait 12 bateaux neufs, c’est énorme. Le match était beau et les arrivées se succèdent. Le niveau est très homogène. Nous avons vu que les bateaux neufs avaient un petit avantage dès que le vent montait, mais que les anciens revenaient dès qu’il était plus faible, donc ça a ouvert le jeu. Super classe, super ambiance."
Les premiers mots de Nicolas Jossier et Alexis Loison
Nicolas Jossier
"Nous étions partis avec le minimum de provisions donc nous étions en difficulté sur les trois derniers jours. Nous n’avons pas eu de gros soucis particuliers qui auraient pu nous handicaper par rapport à nos choix de départ.
Nous avons tapé quelque chose cette, nous avons cru que nous avions cassé la quille. Après nous sommes repartis sans mauvaises surprises.
Pour pouvoir sortir en tête c’était vraiment compliqué, nous avons joué toutes nos cartes avec notre bateau, mais bravo aux autres, ils ont très bien navigué. Je ne pense pas que seuls les bateux vont vite, il y a aussi les gens qui sont à bord. C’était une super régate, c’était difficile jusqu’au bout.”
Alexis Loison
"Il y a eu du match tout le long et des rebondissements. Il y a eu un nouveau départ à partir du Cap Vert. Nous sommes venus chercher de la confrontation sur cette transat et nous en avons trouvé. C’était une belle course, nous allons garder de très bons souvenirs.
A bord, nous nous sommes super bien entendus, nous avons fait parler de nous et avons animé le débat. Nous sommes contents d’être arrivés. A partir du moment où nous avons commencé à rationner, à compter les bouteilles d’eau et la consommation de gaz, c'était plus compliqué. C’était une première pour nous d’arriver en Martinique, nous avons vu des bateaux venir nous saluer et cela nous donne beaucoup de motivation et beaucoup de fierté. Nous arrivons sous des couleurs magnifiques, cela nous donne envie de visiter l'île.”
Edenred, 7ème Class40 à Fort-de-France
Groupe Sétin - 4MyPlanet, 18ème Imoca à Fort-de-France
Ce lundi 29 novembre, à 11 heures 38 minutes et 21 secondes en Martinique (16 heures 38 minutes et 21 secondes, heure métropolitaine), Groupe Sétin - 4MyPlanet a franchi la ligne d’arrivée de la 15ème édition de la Transat Jacques Vabre en dix-huitième position de la catégorie Imoca. Le duo Manuel Cousin - Alexia Barrier aura mis 22 jours 3 heures 11 minutes et 21 secondes pour parcourir les 5 800 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 10,83 nœuds, mais il a réellement parcouru 6 194.01 milles à 11,66 nœuds.
Les premiers mots de Clément Giraud et Erik Nigon (Compagnie du Lit - Jiliti)
Clément Giraud
“Nous sommes super contents des choix de voile que nous avons fait après le Vendée Globe, des conclusions que nous avons pu tirer. Nous étions là pendant trois semaines pour mettre du gaz, faire ce que nous avions jamais fait sur le bateau en solitaire. Nous n’avons rien cassé à bord donc nous avons tiré à 100% sur le bateau. C’était génial.”
Erik Nigon
“Ça fait bientôt deux ans que nous avons commencé cette aventure. Deux ans de bonheur. Ce n'est pas la fin d’une histoire, mais une étape. Nous nous connaissions un petit peu, nous savions que nous allions bien rigoler et que nous allions mettre du charbon. Nous voulions vraiment montrer que nous savions faire avancer un bateau donc nous nous sommes bagarrés.”
La Manche #EvidenceNautique, 6ème Class40
Ce lundi 29 novembre, à 10 heures 52 minutes et 7 secondes en Martinique (15 heures 52 minutes et 7 secondes, heure métropolitaine), La Manche #EvidenceNautique a franchi la ligne d’arrivée de la 15ème édition de la Transat Jacques Vabre en sixième position de la catégorie Class40. Le duo Nicolas Jossier - Alexis Loison aura mis 22 jours 2 heures 25 minutes et 7 secondes pour parcourir les 4 600 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 8,63 nœuds, mais il a réellement parcouru 5 363,81 milles à 10,49 nœuds.
Les premiers mots de Luke Berry et Achille Nebout (Lamotte Module Création)
Luke Berry
"C'est vrai qu'il n’y avait pas beaucoup de vent et que notre bateau n’est pas de la toute dernière génération. Moins il y a de vent mieux nous nous portons. Ça n’était pas facile de se placer par rapport aux autres, ça revenait à chaque fois par derrière, ça passait au nord, ça passait au sud. Nous avions nos petits objectifs à atteindre.
Il y avait vraiment une super ambiance à bord, pas une enguelade, pas un mot plus haut que l’autre. Je ne sais pas si c’était pareil sur les autres bateaux. Tous les jours ça repartait.
Il faut aussi rappeler que la dernière Transat Jacques Vabre, malheureusement, nous ne sommes pas allés jusqu’au bout, nous avions démâté dans les premiers jours, donc notre objectif ici était déjà d’emmener le bateau de l’autre côté. C’était la dernière journée sur ce joli bateau, j’étais ému !"
Achille Nebout
"Nous sommes contents d’être arrivés, c’était quand même une longue transat. Pas la plus ventée de l’histoire, peut être la moins ventée de l’histoire, mais c'était très difficile physiquement et moralement. Nous sommes très contents d’avoir passé cette ligne et nous sommes très contents du résultat ! Ça revenait dans tous les sens, nous n’arrivions pas trop à comprendre par rapport aux fichiers ce qu’il se passait. Nous nous sommes beaucoup creusés la tête et nous avons eu un passage compliqué au Cap Vert où toute l’arrière de flotte est revenue et a repris 200 milles d’un coup. Là, mentalement, ce n’est pas simple.
Après ça nous avons gagné du terrain jusqu'à cette cinquième place et je pense que c’est vraiment très satisfaisant par rapport au bateau, aux concurrents. Il y a des très très bons skippers derrière. Je suis très content pour Luke, sa dernière régate sur ce bateau là, tu as fait quatre ans dessus quand même ! Et cette nuit il n’a pas pu trop souffler car il y avait 25 noeuds de vent en rafale donc nous ne réfléchissions pas à ça, c’était une nuit de fou ! Luke a la fierté de pouvoir dire qu’il est le premier non-scow de cette course."
Les premiers mots de Jonas Gerckens et Benoit Hantzperg (Volvo)
Jonas Gerckens
"Nous avions prévu 18 jours de nourriture. Nous sommes très contents. Peu de temps avant la Transat Jacques Vabre, je m’étais cassé une côte donc ce n’était pas gagné que je sois au départ. Quand nous avons su que nous pouvions y aller, nous visions un top 10. Nous savions que le plateau de Class40 était énorme, en termes de niveau, et ça s’est confirmé. C’était une bataille. Il y avait du changement presque à chaque classement. Nous sommes super contents de finir dans le top 5. Ce n'était pas ce que nous espérions et nous sommes très contents d’avoir fait ce résultat.
Avec Benoît, ça s’est super bien passé. Si nous avions pu avoir un peu moins de sargasses ça aurait été bien ! (rires) Je pense qu’il nous manquait une nuit dans les conditions que nous avons eu hier soir. Avec ça, nous aurions peut-être pu accrocher le podium.
Je retiendrai sûrement la nuit dernière, quand le bateau a commencé à avancer, ou encore la navigation dans les cailloux au début de course, c’était assez magique. Nous avons dû nous rappeler que nous étions sur la Transat Jacques Vabre et non sur le tour de Bretagne. C’était assez varié.”
Benoit Hantzperg
"Alors entre nous ça s’est passé super bien, c’était une course très disputée. Nous avons fait au mieux pour défendre notre place, nous avons fait ce que nous avons pu, mais l’équipe Seafrigo - Sogestran était vraiment très rapide. Aucun regret, nous avons donné tout ce que nous pouvions.”
Compagnie du Lit - Jiliti en termine aussi, à la 17ème place des Imoca
Les premiers mots d'Arnaud Boissières et Rodolphe Sepho (La Mie Câline)
"C'était original comme association, avec Rodolphe. C'était super intéressant, pour Rodolphe pour faire ses gammes, comme pour moi, pour vivre ma dernière aventure avec ce bateau, qui m'a procuré tant de bonheur pendant quatre ans. Nous avons bien rigolé. Ca fait trois ou quatre jours que nous nous limitons sur la nourriture. Il m'a promis une soupe aux lambis. Cette nuit nous avons explosé le spi puis le pilote a décroché donc nous sommes partis à l'abattée."
Rodolphe Sepho
"L'objectif de la Transat Jacques Vabre était de bien prendre en main ce bateau pour la suite, nous allons travaillé pour une nouvelle aventure, nous allons ramener ce bateau en Guadeloupe. Arnaud est un très bon marin, il est très calme, nous avons bien le temps de décortiquer les manoeuvres, jamais nous précipiter, c'est la force tranquille à bord. Et il n'arrête pas de raconter des blagues toute la journée, donc nous avons passé beaucoup de temps à rire !"
Lamotte - Module Création termine 5ème en Class40
Les premiers mots de Cédric Château et Jérémie Mion (Seafrigo - Sogestran)
Cédric Château
"Nous avons perdu un petit peu de terrain sur nos amis suisses et nos amis belges quand nous avons déchiré le grand spi. Pour gagner des places, nous avons pas mal barré pour faire avancer le bateau, nous avons eu des petits problèmes d’énergie à bord, nous avons cassé notre pile combustible quatre jours après le départ, ça a été un peu la course à l’économie d’énergie, nous ne mettions pas le pilote automatique. Nous avons pas mal appris du bateau et l’idée c’était d’apprendre au fur et à mesure, pour ensuite ne pas répéter les petites erreurs stratégiques que nous avons faites au début. Nous nous sommes appliqués. Nous nous connaissons assez bien, Jérémie est quelqu’un qui ne lâche pas, c’est un mauvais perdant mais un très bon gagnant, il a mis un engagement de dingue, de jour comme de nuit pour faire avancer le bateau. Aucune surprise, que des confirmations de son potentiel. Nous sommes super fiers de notre transat."
Jérémie Mion
"La remontada vient du fait que nous n’ayons rien lâché, nous avons fait avancer le bateau tous les jours et nous avons remonté place après place. Nous n’aurions jamais pensé remonter sur le podium. C’est vrai que nous espérions déjà un top 10, ça aurait été déjà incroyable. Nous avons continué, nous n’avons rien lâché. Comme nous étions en contact avec d’autres bateaux, nous avons vu qu’il fallait que nous soyons à la barre pour pouvoir bien régler et gagner du temps. Sur une course en duo tu te découvres toi-même, lorsqu'il y a pas mal de problèmes à gérer, nous sommes que tous les deux. Le fait de ne rien lâcher dans la vie prend tout son sens, nous ne savons jamais ce qui peut se passer. Nous pouvons casser quelque chose à tout moment, c’est très stratégique. J’ai appris beaucoup de choses. Chaque jour je regardais les classements avec les vitesses et le but c’était d’avoir la meilleure vitesse l’heure suivante."
Volvo termine 4ème en Class40
Les premiers mots de Valentin Gautier et Simon Koster (Banque du Léman)
Valentin Gautier
"Redman ils ont été bons et surtout sur le premier tiers de course. Ils ont creusé un écart qu’ils ont ménagé jusqu’à la fin. Ils sont allés tôt dans l’ouest. C’est sûr que les places varient beaucoup derrière. Nous ne sommes pas déçus du tout du classement, nous aurions signé direct au départ pour ça ! Effectivement la flotte est dense, bien préparée et bien entrainée, nous sommes très contents. Nous avons eu une petite frayeur en début de nuit, avec une drisse de spi qui a cassé. Spi dans l’eau avec les mecs au vent qui marchaient à 15-16 noeuds, il fallait réagir vite. Nous avons réussi à tout ramener et au bout de 15 minutes, nous avons eu un spi en l’air à nouveau, c’était efficace !"
Simon Koster
"Sacrée bagarre, jusqu’à la dernière minute c’était tendu. Nous avons passé la nuit à se tirer la bourre. Grosse course ! La flotte était très groupée, c’est revenu complètement par derrière au Cap Vert. Nous étions surpris, nous nous attendions à finir la course avec 5-6 bateaux, mais nous étions 30 bateaux alignés. Dans une course uniquement (ou presque) disputée au portant dans des conditions entre médium et légères il y a très peu de chance pour les bateaux neufs. Nous le voyons bien, il y a des bateaux de génération précédente qui sont plus que dans le match. Nous avons une carène tendue qui marche vraiment bien dans ce temps-là. Nous on avait un bateau plus typé pour la parcours qui allait au Brésil à l’époque. Nous avons aussi cassé la canne à algues, donc nous avons fait une réparation avec ce que nous avions. Il y avait des phases pendant 2-3 heures où nous enlevions les algues dans le safran toutes les 2-3 minutes."
Seafrigo - Sogestran, troisième Class40 de la Transat Jacques Vabre
Ce lundi 29 novembre, à 8 heures 38 minutes et 53 secondes en Martinique (13 heures 38 minutes et 53 secondes, heure métropolitaine), Seafrigo - Sogestran a franchi la ligne d’arrivée de la 15ème édition de la Transat Jacques Vabre en troisième position de la catégorie Class40. Le duo Cédric Château - Jérémie Mion aura mis 22 jours 11 minutes et 53 secondes pour parcourir les 4 600 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 8,67 nœuds, mais il a réellement parcouru 5 399,04 milles à 10,22 nœuds.
La Mie Câline, 16ème Imoca de la Transat Jacques Vabre
Banque du Léman deuxième Class40 de la Transat Jacques Vabre
Les premiers mots d'Antoine Carpentier et Pablo Santurde Del Arco (Redman)
Antoine Carpentier
“C’était incroyable. Nous étions bien partis après un bon départ, puis nous n’avons pas voulu prendre trop de risques la première nuit le long de Cherbourg, ça nous a coûté très cher. Nous avons cravaché pour revenir dans le match. Nous avons réussi le long du Portugal. Ensuite, nous n'avons fait que maîtriser le sujet au niveau du marquage sur les concurrents.
Pour une victoire, il faut un petit peu de réussite. Nous avons stressé jusqu’au Diamant car nous voyons les Suisses se rapprocher et le vent revenir par derrière. Il y a toujours un élément que nous ne maîtrisons pas, la météo, et c’est vrai que pour obtenir une victoire, il faut avoir un petit coup de pouce du destin, c’est-à-dire la météo qui va bien, ce que nous avons eu sur cette transat. Nous avons eu une météo pour nos bateaux, pour nos voiles, tout s’est bien enchaîné. J’ai envie de reprendre les mots de Gilles (Lamiré) d’il y a deux ans, "c’était comme dans un livre”. Je m’étais équipé du meilleur aussi, je suis très content d’avoir fait cela avec Pablo.
J’aime bien le double, mais je crois que j’ai une bonne étoile sur cette course. Il y avait vraiment de très bons marins sur cette course, une flotte assez homogène sur les dix premiers bateaux. Nous avons un super projet, amical, familial, humain. Je suis très chanceux.
Nous avons dû barrer 80% du temps. D’une part pour la performance quand la mer était hachée, mais aussi car nous n’avions pas beaucoup d’énergie à bord et le pilote automatique est très énergivore."
Pablo Santurde Del Arco
“C’était génial de batailler comme cela, c’est ça que nous aimons. C’était difficile, mais c’est cela que nous venons chercher.
Avec Antoine, nous nous connaissons depuis longtemps, mais nous avons toujours été concurrents sur l’eau. Quand il m’a appelé pour participer à la transat avec lui, j’étais ravi.
Nous n’avions pas beaucoup de nourriture, c’était difficile pour les nerfs. Nous avons dû commencer à rationner deux jours avant le Cap Vert. Donc nous sentions que nous étions fatigués."
Les premiers mots de Stéphane Le Diraison et Didac Costa (Time for Oceans)
Stéphane Le Diraison
“Au bout de 48 heures de course, nous étions encore au large de Lorient. Nous avions l’impression de faire une tape de la Solitaire du Figaro, à jouer dans les cailloux, les courants. Ça a été très long car il y a eu beaucoup de zones sans vent. Le passage des Canaries a été redoutable. Il fallait être patients et avoir Didac à bord était très bien pour ça car il est très posé.
Le point positif est que nous n’avons rien abîmé sur le bateau, il est enfin fiabilisé à presque 100%. Nous avons perdu une batterie dès le début, c’était plus embêtant que grave. Le bateau va bien, nous avons montré entre Fernando de Noronha et ici que nous étions capables de le faire avancer vite. Il y a de belles phases, de belles bêtises aux Canaries. Les bêtises se payent très chers car les équipages sont tous affutés et les bateaux bien menés donc dès que nous faisons une erreur, ça se voit.
L'objectif aurait été de finir juste devant Kostum - Lantana Paysage donc nous sommes embêtés ! (Rires). Notre but était de faire bien avancer le bateau, de faire de belles trajectoires. C’était difficile de donner un objectif chiffré car il y a beaucoup de bateaux performants. C’était une belle récompense pour nous de réussir à revenir dans le match après les Canaries et de grappiller des places sur la fin."
Didac Costa
“C’était la première fois que je participais à cette course. Je suis très content d’avoir participé avec Stéphane. Je suis très content d’avoir pu apprendre plein de choses aux côtés de Stéphane.”
Redman, vainqueur de la Transat Jacques Vabre en Class40
Ce lundi 29 novembre, à 7 heures et 30 secondes en Martinique (12 heures et 30 secondes, heure métropolitaine), Redman a franchi la ligne d’arrivée de la 15ème édition de la Transat Jacques Vabre en première position de la catégorie Class40. Le duo Antoine Carpentier - Pablo Santurde Del Arco aura mis 21 jours 22 heures 33 minutes et 30 secondes pour parcourir les 4 600 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 8,70 nœuds, mais il a réellement parcouru 5 502,96 milles à 10,45 nœuds.
Time for Oceans, 15ème Imoca à franchir à ligne d'arrivée de la Transat Jacques Vabre
Ce lundi 29 novembre, à 6 heures 5 minutes et 14 secondes en Martinique (11 heures 5 minutes et 14 secondes, heure métropolitaine), Time for Oceans a franchi la ligne d’arrivée de la 15ème édition de la Transat Jacques Vabre enquizième position de la catégorie Imoca. Le duo Stéphane Le Diraison - Didac Costa aura mis 21 jours 21 heures 38 minutes et 14 secondes pour parcourir les 5 800 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 10,94 nœuds, mais il a réellement parcouru 6 351.12 milles à 12,08 nœuds.
Les premiers mots de Louis Duc et Marie Tabarly (Kostum - Lantana Paysage)
"C'était ma 6ème Transat Jacques Vabre et je n'avais jamais vu ça. Ce qui est bien, c'est que c'est différent à chaque fois. C'est hallucinant d'avoir des conditions comme ça, finalement c'est au Havre que nous avons eu le plus de vent. Il faut se creuser un peu la tête pour aller au bon endroit et faire moins de bêtises que les autres, donc c'était intéressant. Le Pot-au-noir était assez violent, beaucoup plus long que d'habitude. Nous avons eu un petit peu d'air en sortie de Pot-au-noir vers Fernando de Noronha. C'est la première fois que je passais de jour à côté de Fernando, j'avais envie de m'arrêter, j'étais prêt à faire un mouillage, mais Marie n'était pas d'accord. Et après nous avons longé la zone interdite, puis il a fallu replonger dans le Pot-au-noir, et ce n'est pas vrai que dans l'ouest il y en a moins. Il fallait se creuser la tête pour tenter de comprendre ce qui se passe, à défaut de subir. Nous avions un bateau qui était un peu moins défavorisé dans ces conditions, peut-être que nous aurions eu plus de mal avec 30 noeuds de vent. La navigation c'est la récompense de tout ce qui s'est passé en amont, donc c'était impossible que la Transat Jacques Vabre se passe mal. Il n'y avait pas de pression de résultat puisqu'on découvrait le bateau."
Marie Tabarly
"C'est bien l'Imoca, c'est drôle, rarement je me suis autant régalé. Ca va vite, ça glisse. J'adore ce bateau-là. De A à Z, tout le projet a été super. Nous nous sommes dit qu'on repartait sur la Transat Jacques Vabre dans quatre ans, parce que moi je serai un peu occupée dans deux ans. Mais nous repartirons avec du vent cette fois ! Parce qu'on m'avait vendu des grandes glissades... Même dans les journées un peu pourries, il y avait toujours des moments hyper beaux. Les deux dernières nuits en mer étaient magnifiques. C'est beau, la Terre. Le lever de soleil de fou que nous avons eu ce matin dans la baie de Fort-de-France, avec les couleurs des maisons créoles..."
Redman a passé le Diamant, il est attendu en vainqueur
Kostum - Lantana Paysage, 14ème Imoca de la Transat Jacques Vabre
Les premiers mots de Charlie Enright et de Pascal Bidégorry (11th Hour Racing Team - Mālama)
Charlie Enright
“C’est vrai que ça fait 22 jours que nous sommes partis. Les derniers jours étaient difficiles. Nous avons eu deux courses dans une. Nous sommes fiers d’être arrivés jusqu’ici.
C’était la première grande étape de notre préparation. Nous avons beaucoup appris sur le bateau. Nous avons beaucoup parlé du problème de quille, mais il y a eu énormément d’autres petits problèmes qui nous ont empêchés de rester à 100% de notre performance. Nous avons tenté de résoudre ces derniers pour rester dans le match les premiers jours. Je dirais que c’était une première étape difficile.
Je pense que mon plus beau souvenir c’est maintenant, c’est d’être arrivé ici ce soir. Puis il y a eu de très beaux moments en mer. Nous avons vécu de nombreux moments difficiles, mais nous avons découvert beaucoup de choses et nous ferons certainement mieux la prochaine fois. Maintenant que nous avons fait cette course, nous savons que ce bateau a beaucoup de potentiel.”
Pascal Bidégorry
"Ça fait du bien quand ça s’arrête. Ça faisait un moment que la course devenait pénible. Le propre de ces bateaux est de nous permettre de se bagarrer sur l’eau et d’aller vite. Nous n’avons pas lâché l’affaire et même si nous avancions moins vite, nous avons essayé de trouver des solutions pour continuer de se bagarrer à d’autres étages. Nous avons eu des petits soucis à bord. Nous n’avions plus de drisse de tête donc nous ne pouvions plus utiliser le A3 et le A2 donc c’était un petit peu embêtant sur une course de portant médium à léger. Mais malgré tout nous avons réussi à être dans le match et être troisièmes au Cap Vert. Après ce moment nous avons commencé à aller moins vite avec le bateau et puis quelques jours après nous nous sommes rendus compte que nous avions perdu le carénage du voile de quille. A ce moment-là, nous nous sommes arrêtés sur l’eau, c’était impressionnant. Nous sommes donc rentrés dans un autre mode, celui ou il fallait arriver en Martinique."
11th Hour Racing Team - Mālama, 13ème Imoca à Fort-de-France
Les premiers mots d'Isabelle Joschke et de Fabien Delahaye (MACSF)
Isabelle Joschke
"En résumé, le départ était compliqué pour nous. Nous avons eu du mal à nous extirper de la Manche et de la Bretagne. Nous étions confrontés à des conditions pas évidentes pour notre bateau et quelques petites mésaventures sont venues s'ajouter. Nous retenosn une bonne entente, une bonne stratégie et nous nous sommes bien battus. Nous avons fait ce que nous pouvions et j’en reviens très contente.
Je retiens aussi de cette Transat Jacques Vabre sa longueur, des grains monumentaux qui nous ont fait souffrir et beaucoup d’apprentissage. C’était aussi le plaisir de naviguer à nouveau à deux après une année de solitaire difficile physiquement. C’était une transat confortable avec peu de gros temps et toutes les manœuvres étaient partagées donc j’en ressors beaucoup moins fatiguées !"
Fabien Delahaye
"Nous avons perdu notre spi après les Canaries. C’était un moment dur à gérer, techniquement car il fallait ramener 400 mètres carrés de toile sur le bateau, puis mentalement car nous avions qu’il allait beaucoup nous manger pour la suite. C’était une transat atypique avec beaucoup de portant VMG dans peu de vent donc qui nécessitait cette voile. Nous n’avons jamais rien lâché jusqu’au bout et nous sommes contents d’arriver.
C’était une transat longue. C’est vrai que quand nous partons avec un bateau rapide comme un Imoca, nous nous attendons à une course rapide, mais finalement elle était plus longue que celles faites en Figaro.
Nous nous attendions à ce que cela soit dur et les conditions ne nous ont pas ménagés. Ça reste pour moi une super expérience, une super entente avec Isa, nous en tirons que du bon !
Je n’ai jamais eu autant de grains orageux que sur cette course. C’était la route des grains ! Passer deux fois le Pot-au-noir était compliqué, surtout qu’ils n’ont pas été cléments avec nous. Nous pensions le passer plus facilement au retour, les images satellites ne nous montraient rien le jour, mais la nuit ça devenait apocalyptique, avec des éclairs et des orages de partout. C’était donc une nouvelle façon de naviguer, d’anticiper les choses avec des bateaux qui pardonnent pas trop l’erreur. C’était une très belle expérience d’avoir appris à gérer tout cela et à deux c’était encore plus sympa."